Monday, March 04, 2019

L a Fée Morgane


Ah, j’ai enfin compris l’intérêt des films (au moins un) de Rohmer. C’est si bien éclairé, le Conte d’été, la lumière est si belle, la jeunesse — et c’est la banalité qui est filmée, la banalité pour s’approcher, toucher peut-être, frôler le réel insaisissable (cet adjectif où il y a « sable »). Je reconnais quelque chose, en tout cas. Une certaine jeunesse, ma jeunesse, une certaine mémoire. Moi aussi, j’ai tenu des filles dans mes bras, moi aussi j’ai désiré — maladroitement (ça nous dépasse tous) et naturellement, banalement, dans la joie d’être dépassé, occupé par le lieu commun. Puisqu’elles s’intéressent à moi, l’une, et l’une, et l’une, et que chacun a l’organe que veut l’autre. Et puis ils jouent tellement bien, ces enfants, dans cette lumière d’été qui me rappelle Mektoub, My Love (peut-être supérieur) : dans ce film aussi, il n'arrive rien au héros, sexualité retirée, sublimée...

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