Tuesday, September 01, 2020

Merci pour cette lettre, ces nouvelles de si loin, de si proche, j’adore les photos aussi, que je scrute. Tiens, je t’en envoie une pas piquée des hannetons !  (tu connais cette expression ? eh bien voici, that means qui a du mérite, qui n’est pas mauvaise). Elle a été faite pour un théâtre, mais finalement refusée parce qu’ici, en France, c’est maintenant presque (presque, j’imagine) comme en Amérique, on a peur de choquer le quidam. Et le quidam, c’est le quidam dans toutes ses particularités, pas dans son universalité, bien sûr — ce destin — tragique — que tous les hommes ont en commun comme il est dit dans Moby Dick que j’ai commencé, mais honte à moi ! loin d’avoir fini alors que j’avais tout l’été (mais j’ai fait plein d’« activités », j’ai même sauté en parachute, alors… (est-ce que Max l’a fait ?)) — où j’en étais ? qu’est-ce qui est dit dans Moby Dick, au fait ? à la cinquième page : « Qui, dites-moi, n’est esclave ? » C’est dit tout simplement. Et, bien sûr, comment le dire autrement puisque ça va de soi ? « Who ain’t a slave? Tell me that. Well, then, however the old sea-captains may order me about — however they may thump and punch me about, I have the satisfaction of knowing that it is all right; that everybody else is one way or other served in much the same way — either in a physical or metaphysical point of view, that is; and so the universal thump is passed round, and all hands should rub each other’s shoulder-blades, and be content. » Marguerite Duras (« que j’ai bien connue ») avaient plein d’autres manières de le dire, elle avait, par exemple : « Aucune n’existence n’est enviable ». Parfois, néanmoins, j’envie un peu la mienne — et la tienne, mfr. 

Porte-toi bien, portez-vous bien, tous, 

Yves-Noël


Photo de Rémy Artiges

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