Friday, December 25, 2020

E t puis, je rajoute


Et puis, je rajoute, je voudrais moi aussi vous faire un cadeau de Noël, un beau cadeau. C’est un blog magnifique, en tout cas : que j’aime. Celui d’un professeur de français dont j’ai été proche (deux ans, je crois), Pierre Courcelle. J’étais avec une femme quand je suis littéralement tombé amoureux de son écriture (à l’époque sur un autre blog), une femme que j’ai fini par quitter tant elle est devenue peu à peu, certes non sans motif, jalouse de cette passion : aimer l’écriture d’un garçon (elle-même étant écrivaine) que je ne connaissais même pas physiquement. C’est quelqu’un, selon moi, qui, dans son écriture — presque, j’ai envie de dire : son sommeil car il dormait si bien —, a quelque chose de l’adolescence encore intact ; c’est toute sa richesse et la vôtre aussi que vous saurez garder. Franchement il écrit extraordinairement bien. Par exemple, cette phrase (je crois, à propos de Cahors) : « Pour éviter l’unique boulevard dans cette ville méandreuse, j’emprunte volontiers les voies parallèles à cause de leur solitude : la rue Fondue-Basse puis la rue Fondue-Haute, ou la rue du Château du Roi ». Ce qui me frappe, c’est que souvent les textes que je lis (aux étals des libraires) sont comme « enfermés dans le contemporain », brumeux, souffrant de ça, d’une écriture abêtie, comme s’il fallait « être lu ». Pas les siens, complètement libres…

Amitiés, 


YN


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