Bonjour les aminches ! C’est Yvno. En essayant de retrouver des dates, je suis tombé sur un texte que je vous avais proposé, mais tellement mal écrit que ça m’a fait honte. J’étais fatigué, il avait (sans doute) fallu l’écrire vite. Si vous aviez la possibilité de le changer, ce serait super ! (comme le spectacle est parti, mais que ce texte qui en parle reste). Je pense qu’il est plus compréhensible (l'autre ne pouvait s’expliquer que par une prise de drogue !) J’ai aussi trouvé le moyen qui est très simple de supprimer les complications inclusives (qui faisaient pléonasme, l’idée étant justement de dire : tout le monde — ou, plus subtilement encore, comme une amie me l’a fait remarquer au Carreau du Temple où j’avais prononcé cette phrase : « presque tout le monde »)
Voici la page :
Et voici le nouveau texte (le même, donc, mais simplifié) :
C’est un spectacle raté. Il n’y a rien à « voir ». Pas d’interprètes, pas d’intelligence organisatrice, seulement vous — qui débarquez — et l’espace vide de la lumière en mouvement perpétuel. « Nous sommes de la même nature que les montagnes », nous le savons. Comment voir ce qui est ? Beauté absolue, ce qui est. C’est donc une cérémonie, une célébration, ou peut-être, exactement le contraire, un temps de « suspension » des cérémonies. Venez comme vous êtes ou venez à votre meilleur, fancy dress, costume, smoking, etc. — ou sans rien sur vous aussi bien — ou le costume de votre métier. Un vestiaire sera à votre disposition. Venez avec un objet qui vous est cher, venez avec un animal qui vous est cher, avec une plante qui vous est chère si elle veut bien faire le voyage. Obtenez votre propre consentement et celui de vos proches. Aimez les autres comme vous-mêmes. C’est une arche de Noé, c’est un refuge dans la vie ou encore ce sont des « vacances dans la réalité ». Il ne se passe rien ou tellement de choses, comme le définit Georges Pérec ('Tentative d’épuisement d’un lieu parisien’) : « Ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages ». C’est un spectacle raté, donc extraordinaire. C’est laissé dans «l’état de l’apparition» (Marguerite Duras, 'Emily L’) avec les défauts, les scories, l'état brut de l'Art Brut, noyé dans la vie. Que voulez-vous, l’art a toujours voulu rendre la vie plus intéressante que l’art, c’est son hubris. L’Arsenic me laisse rêver. C’est rare. Venez rêvez avec moi. Vous rêvez, vous êtes, comme toutes les nuits, en train d’écrire le rêve, en train de jouer le rêve, en train de regarder le rêve, en train d’être le théâtre du rêve. Venez participer à ce spectacle d’ÉCRITURE DANS LA NUIT.
Yves-Noël Genod
Et la bonne année !
YN
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