Thursday, January 05, 2023

R estes


Comme tous les ans, hélas, depuis si longtemps déjà, je me retrouve à faire bombance pour le réveillon de Noël avec des gens qui ne croient pas en Dieu, il n’y a plus aucune traces de rien. Moi non plus, je ne crois pas en Dieu, mais, quand même, quel pincement au cœur, quelle honte (que je confesse ici), quelle mémoire du religieux que je n’honore pas ; je me sens sale. C’est allé si vite, la fermeture des églises, la disparition, la fin des coiffes, des chants, l’autoroute de l’information. 

Pourtant, Jésus, personnellement, ses paroles, ses actes, le fait qu’il n’ait jamais écrit, j’y pense encore tous les jours. Je ne crois pas que c’était le fils de Dieu, mais, quand même, on peut vouloir fêter comme son apparition, vous vous rendez compte ? le « Sauveur du Monde »…

Je garde de mon enfance — et sans doute de plus loin encore — « une vieille fascination » (comme dit Jean-Pierre Ceton)




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T’es trop mignon, ahah ! non, je n’ai pas « beaucoup » donné hier… C’est quoi, le petit retour que tu voudrais ? genre : J’ai bien aimé cette séance avec Benji, un type sensible et délicat à la présence rassurante ?  « Présence rassurante », ça veut dire que t’es baraqué ; on a besoin d’imaginer (les femmes surtout, mais il y en a quelques-unes en moi !) qu’on pourra être défendu par un costaud quand l’heure viendra… Sans rire, dis-moi ce qui serait bien pour ton site et je te le dirai. Ça pourrait être : « Comme c’est agréable, une séance de shooting avec un photographe professionnellement délicat qui sait mettre en confiance et se présente lui-même comme quelqu’un qui ne sait pas, qui n’impose rien, qui a l’ambition de la rencontre, mais qui sait que la rencontre — comme l’éclat d’une photo — ne surgira jamais que de sa propre disponibilité. ». Ça t’irait, ça, mon bébé ? Ne me dis pas merci, c’est cadeau. (Je m’admire moi-même.) Pour répondre à ton deuxième message : Certes ! Mais ils sont — pour beaucoup — décédés ou à la retraite !   



 

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J’aime beaucoup la scène du cimetière où tu ne dis qu’une seule phrase à la fin, mais, pour moi, c’est ta scène — peut-être parce que j’attendais de savoir pourquoi tu étais là sans dire un mot, alors quand tu as parlé, j’ai senti que, pour moi, c’était ta scène que tu venais de jouer (dès qu’on comprend qui est qui, c’est toujours moins profond, moins investi (de la place de spectateur) que quand on n’est pas sûr de comprendre)




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Vous croyez ? Je n’en regarde jamais, des captations, même pas les miennes. J’ai regardé La Cerisaie de Brook parce que c’était Brook et parce que je travaillais sur Tchekhov, mais, même, je crois que j’en ai peut-être sauté des passages — et vu plusieurs fois d'autres. Niels Arestrup tellement incroyable…  Mais vous rencontrer, avec plaisir (ce sera tellement mieux que vous me racontiez)

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