S aint-Mathurin-sur-Loire
Ce blog s'épuise. C'est-à-dire qu'il faudrait à la fois plus de travail et qu'il y a plus de paresse. Qui a deux maisons perd la raison. Vivre et archiver. Lire et aimer. En ce moment (depuis déjà un certain temps), je m'amuse à laisser des traces sur Instagram (IG, pour les intimes). Je devrais reporter ici ce que j'écris. Sur IG, les textes sont retouchés (ce qui n'est pas le cas de ce blog). Sans compter les photos que je délaisse (là-aussi, ne m'intéresse plus que les format carrés qui peuvent faire de l'effet sur IG). Tout cela est lamentable, excusez-moi. Voici un exemple
Le soir, la Loire était une tranchée. C’était la mer placée dans une très longue tranchée qui séparait. On longeait la mer. On allait vers l’Ouest, le soleil de plus en plus en face — pour faire de l’or — et comme on n’osait partir, s’éloigner du miracle (du don), plusieurs fois on revenait, la voiture était si gentille. Dans l’autre sens, c’était plus beau encore, la mer-Loire était bleue, du plus bel azur (ce qu’on ne voit pas sur la photo) ; le résultat du bleu, la vue mystique du bleu, les yeux du bleu (les yeux de l’amour). On avait choisi le 1er mai pour se marier (il fallait résister à la contestation sociale). On était couverts de fleurs, partout dans les jardins, les châteaux (Chenonceau, surtout). Les ciels nous frappaient comme des gifles, comme des griffes ; l’eau de la tranchée, c’était tes yeux : les yeux de l’existence…
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