T ous saints !
Création participative, ouverte à tous les âges et tous les talents pour la création d'une œuvre chorégraphique collective
Conception et chorégraphie : Yves-Noël Genod
« Tout le monde peut faire partie de la fête. On aimerait les plantes, les animaux, mais, au moins que tous les animaux humains participent à la danse, les cassés et les gracieux, les jeunes et les usés, les enfants et les morts, les non-nés et les vivants… Une troupe de danse de tous les âges, de toutes les possibilités, de toutes les virtuosités, de toutes les incarnations... : tous saints ! » Yves-Noël Genod
Une cinquantaine de danseurs amateurs et professionnels sont invités à créer, le temps de quelques journées, une troupe éphémère. Selon des principes simples de composition, chacun est convié à prendre sa place avec toute sa singularité quelle que soit sa relation au mouvement et à la danse, sa virtuosité ou sa maladresse. Chacun cherche à capter l’attention, saute, danse, se rencontre, joue, tout cela en résonance avec un lieu patrimonial spécialement choisi pour l’occasion.
Répétitions de 11h à 16h30 (ouverture du lieu à 10h)
Samedi 2 et dimanche 3 septembre
Samedi 30 septembre et dimanche 1 octobre Samedi 28, dimanche 29, lundi 30, mardi 31 octobre
Représentation : Mercredi 1 Novembre 2023 à 15h pour l'ouverture du Festival l'Irrégulier https://www.passaros.fr/lirregulier/
Lieu : Chapelle Lalande, 16, rue du Lycée, 01000 Bourg-en-Bresse
Renseignements :
https://www.passaros.fr/pour-danser/ Inscriptions : Inscriptions : info@passaros.fr
Coproduction : Cie Passaros et Le Dispariteur avec les soutien de Conseil départemental de l'Ain, DRAC AURA, Ville de Bourg-en-Bresse, MJC de Bourg-en- Bresse + Olympiade culturelle
Crédit photo : Antony Devaux
Aux journalistes (et aux autres)
« On dirait parfois
que nous sommes au centre de la fête.
Cependant
au centre de la fête il n’y a personne.
Au centre de la fête c’est le vide
Mais au centre du vide il y a une autre fête. »
(Roberto Juarroz)
Performer, danseur, chanteur, chorégraphe, metteur en scène et auteur parmi les plus prolifiques et atypiques de la scène française, Yves-Noël Genod — à l’invitation d’Emilie Borgo avec laquelle il collabore pour la troisième fois — se saisit de la chapelle Lalande pour y créer, avec une cinquantaine d’amateurs de danse (débutants et expérimentés), un spectacle minimaliste à l'échelle démesurée d'un rêve
Yves-Noël Genod a le goût des lieux. Pour la déclinaison bressane du projet inventé il y a deux ans dans la Grande Halle du Carreau du Temple à Paris (1800 m2), Emilie Borgo a cherché un endroit qui donnerait au spectacle sa forme et son envol. Le choix s’est porté sur la chapelle désaffectée du lycée Lalande où Yves-Noël Genod a fait ses études. Il se souvient que les salles de dessin avaient été aménagées dans les combles de la chapelle et qu’il fallait monter des escaliers infinis pour y arriver…
Le lieu et le moment. Le bon moment. Sauver le moment. Un spectacle qui a lieu « sur le moment ».
Un lieu et une date — la Toussaint — contextualisent le projet (une première date envisagée aurait été le 11 novembre, le projet se serait appelé alors : L’Armistice).
Le projet chorégraphique se place naturellement sous l’égide de Jérôme de Lalande (1732-1807) qui a donné son nom au lycée, grand vulgarisateur scientifique qui parlait de la pluralité des mondes et de l’attraction universelle et qui se proposait de « changer nos doutes en certitudes, et nos hypothèses en démonstrations ». C’est exactement ce que nous allons faire en tant qu’interprètes : changer nos doutes en démonstrations.
Jérôme de Lalande a commencé religieux et a fini athée. C’est peut-être l’avers et le revers de la même médaille. Il disait qu’on ne savait rien, qu’on croyait aux miracles, aux sorciers, aux revenants, qu’on avait peur du tonnerre, des araignées, des souris et, à plus forte raison, qu’on croyait en Dieu.
On ne sait rien, ça, c’est vrai.
Tchekhov disait : « Il serait temps que les gens qui écrivent, en particulier les artistes, reconnaissent qu'en ce monde on n'y entend goutte ».
Donc il ne s’agira pas de faire la leçon. Ou alors une leçon de liberté.
Mais
dans la vie, ce qui est beau (et naturel), c’est qu’à un moment tout va ensemble, tout ne demande qu’à danser — puisque en vérité — pluralité des mondes, attraction universelle, Dieu et son absence —, tout danse, tout vit, tout chante, tout change tout le temps…
C’est cette danse rêvée que nous proposons.
Rêver, danser, regarder sont une seule action.
Ce qu’il nous faudrait, c’est une troupe organique idéale : celle des plus vivants — sans jamais rejeter la moindre personne, sans trier, mais ceux, oui, à qui ça donne le plus plaisir, c’est-à-dire presque tout le monde
« Réunion des scènes infinie », écrivait Rimbaud.
Improviser un spectacle : le vivre.
Dans la chapelle, il s’agira d’une apocalypse, mais « être dans l’apocalypse, c’est être dans la présence d’une transformation des temps », dit le philosophe Bruno Latour qui ajoute : « c’est pas mauvais, c’est même essentiel, et au fond, c’est le seul message du christianisme »
Ouvert à tous, du bébé au vieillard, sans obligation d’engagement quant aux dates. Si on peut se rendre disponible pour toutes les dates, c’est l’idéal, mais on vient quand on peut.
11h-16h. On ne fera pas vraiment de pause déjeuner, juste une demi-heure (apporter un en-cas)
La salle est ouverte à 10h.
Emilie, mets 16h30 si tu penses que c’est mieux pour les handicapés…
Leur dire d’apporter leurs plus beaux vêtements, comme pour une représentation, couleurs si possible, paillettes ou noir — mais pas de « vêtements de travail » juste pour être à l'aise.
Ça va être dur de trouver 50 personnes (à chaque fois !) Pourtant le nombre, c’est important… Il faut s’y mettre.
« Le lieu investi, sa lumière exceptionnelle, sont au cœur de l’expérience suscitée par Yves-Noël Genod. » (sceneweb.fr)
« Le monde selon Genod ressemble à une radieuse institution mentale dans laquelle les névroses sont magnifiques, les gens heureux, l’envie d’en être immense. » (Mediapart)
Le danseur Lazare Huet a confirmé sa présence
Une chanson de Corneille (seulement le texte, pas la musique) :
« Nous sommes nos propres pères
Si jeunes et pourtant si vieux, ça m'fait penser
Tu sais
Nous sommes nos propres mères
Si jeunes et si sérieux, mais ça va changer
On passe le temps
À faire des plans pour le lendemain
Pendant que le beau temps
Passe et nous laisse vides et incertains
On perd trop de temps
À suer, s'écorcher les mains
À quoi ça sert si on n'est pas sûrs de voir demain
À rien
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Et vous feriez pareil si seulement vous saviez
Combien de fois la fin du monde nous a frôlés
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Parce qu'on vient de loin
Quand les temps sont durs
On se dit "Pire que notre histoire n'existe pas"
Et quand l'hiver perdure
On se dit simplement que la chaleur nous reviendra
Et c'est facile comme ça
(Jour après jour)
On voit combien tout est éphémère
(Alors même en amour)
J'aimerai chaque reine
Comme si c'était la dernière
(L'air est trop lourd)
Quand on ne vit que sur des prières
Moi je savoure chaque instant
Bien avant que s'éteigne la lumière
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Et vous feriez pareil si seulement vous saviez
Combien de fois la fin du monde nous a frôlés
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Parce qu'on vient de loin
Parce qu'on vient de loin, parce qu'on vient de loin, hm
Parce qu'on vient de loin, parce qu'on vient de loin
On voit combien tout est éphémère
Alors vivons pendant qu'on peut encore le faire
Mes chers
Alors on vit chaque jour comme le dernier (chaque jour, chaque moment)
Et vous feriez pareil si seulement vous saviez (si seulement vous saviez)
Combien de fois la fin du monde nous a frôlés
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Parce qu'on vient de loin
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Et vous feriez pareil si seulement vous saviez
Combien de fois la fin du monde nous a frôlés
Alors on vit chaque jour comme le dernier (alors on vit chaque jour comme le dernier)
Parce qu'on vient de loin
(Parce qu'on vient de loin, parce qu'on vient de loin, hm)
Parce qu'on vient de loin
(Parce qu'on vient de loin, on vient de loin)
Parce qu'on vient de loin »
L’un des plus beaux articles qu’on a écrit sur mon travail (terminer un article en écrivant : « Dans ses spectacles, vivre est un émerveillement » !) :
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-lasserre/blog/310121/toute-la-beaute-du-monde
Labels: carreau tous saints bourg, correspondance
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