Monday, December 17, 2007

Le 16 décembre

Le 16 décembre










La France a la religion de l’écrit. Y a-t-il un ouvrier dans la classe ? Une pomme de terre qui a été peinte par Léonard de Vinci. Neuilly-sur-Mars.






Les chaises violettes sous la lumière blanche. Pour découvrir le visage du bonheur. Jamais. Mûrir pour ce jour.






Un flot de sentiments. Je veux connaître le propriétaire de la femme que j’aime.






Quelques gentils paumés, habitués se relèvent du plancher – ou de l’asphalte sous la voiture.






Claude Régy et moi, nous visitons Domme. Domme ou l’occupation, François Augiéras.






Une musique sort des pales des ventilateurs, une musique de premier plan. Dans l’or pur de l’Odéon, théâtre du futur. Les écrans jaunes. Le texte s’efface. Miroirs huilés, portes brillantes. En polonais, on entend régulièrement : « je veux » ou : « je ne veux ». Et qu’il ait la peau douce.






Oh, les voyages virtuels du théâtre, c’est tout.






En Russie, en Pologne. La fumée des cendriers.






Et tu construis sur moi je ne sais quel empire. La mouche va au restaurant. C’est une speakerine. On éclaire en grand le théâtre. Une interview. Une petite télé. Cette femme au sommet du théâtre. Un foulard. Sa robe de strass, de fesses. Qu’est-ce qu’un voyage ? (Si on en rit, si on en pleure…) Vers quoi est-il parti ? Vers quoi est-il revenu ?






Le chemin du bonheur personnel. Elle parle dans son micro. (Je veux dire, le micro de l’autre, Madame Kroum.) Contre son cou. Une longue nuit de solitude est l’équivalent d’une mer. Quelques cris au théâtre.






La bêtise dans ma bouche, dans mes veines, devant mes yeux. Ma réponse est : oui. Elle joue devant sa propre image. Les chats de nuit, les voitures basses. Il fait noir ou je deviens aveugle ?






Le film est simplement une projection d’étoiles. C’est un film fascinant. Avec des maisons dans des jardins. Dans le noir, nous allons regarder la lumière. La lumière du chagrin et de la honte.






Et de très belles femmes nues nous appartiennent. La ruines des planètes. Ton argent, tes vêtements et tes photos. Pour te dissoudre à la fin. Rouges sont les fleurs comme du sirop d’or.






Pour Hélèna : « L’amour, l’amour, l’amour. » Elle est où, la lune ? La distance entre la tête et le plancher. Un bleu métallique, de boule de Noël. L’ange écrasé (l’aigle blanc), il a glissé. Lumière, toujours, de ce vert criard, de pelouse et les blouses blanches.






Le feu, la passion, la force. Viens avec moi ! Je t’ai construit une jolie maison. On va se baigner dans une grande mémoire. L’Italien dans une vitrine. Putain d’embouteillage ! – le soleil est presque couché. Le soleil ! Le soleil ! Non, le soleil me fait mal. Le Hilton me fait mal aussi. Remplis-toi de bleu. La mer me fait mal ! Regarde ce bateau. Le dernier ? Mon dernier bateau ? Le Hilton brille comme du vent. Si je meurs, je vais tout perdre. Regarde nos maisons, nos femmes. Les cendres sur la table (de l’urne à la table). Les souffler comme un gâteau d’anniversaire, plusieurs fois ensemble à l’infini sans se battre. Et la musique gonfle comme à la fin des Liaisons dangereuses. Pas le film, le livre (je n’ai pas vu le film). Trinquons ! Amen !






La nappe de cendres (roses) est restée pendant toute la scène. La scène, la cène, la Seine. Les jouets dans ce monde. T-G Stan. Méchant avec Michel. Tarot, le 21, c’est le monde. Changement de cycle après la réalisation. Là, tu es réalisé. Après ça… Jodorowsky. Les tarots. Cabaret mystique, Jodorowsky. Deux heures à l’avance. Ticket. Marlène qui ? Marlène Dietrich ? Big Apes, Les grands singes, Will Self. Une raison de cette maison.









Yves-Noël Genod, 16 décembre 2007.

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