Lieutenant
La déroute rousse, rouille. Une ligne droite. Crois-moi quand je te dis que Dieu m’a vraiment comblé de ses dons et, cela, bien que j’en force parfois les limites. Marcher dans la barbe à papa, la fumée bleue. De gros morceaux de ouate invisibles, rapides. Quelques brillances. Non, dans les ombres, télépathiquement, un maximum de brillances, d’éclats. De scintillements. Cet endroit mystérieux et bleu de l’élégance. Disparaître, apparaître avec la même désinvolture. Les interminables parties de cartes en Ouganda en prison. Nous avons survécu à tellement d’épreuves… tous les deux. Voitures Alpha, Bravo et Charly. « Bravo » ou « Bravoure »… Vous allez feuill’ter votre plan. Monsieur Bleke… Blektre… Des immeubles, des églises. Un pont, très beau. Dans le dessin se trouvait la guillotine. Une guillotine aiguisée dans la pénombre de l’atelier. Le feu, les feux à l’intérieur de la musique, dans le brouillard. Solange. Du sang coule à travers les cloisons. Les plafonds. Un couteau pour ouvrir le fer. Un chou coupé. Soleil écrit. Eh oui, qui l’aurait cru ? Ces merveilleux anneaux chinois et cette extraordinaire cage à oiseaux. Le sirop de la flamme. La journée couine, grince. Les plantes sont aussi sujettes à la peur. La chambre d’isolation. Cette fois, c’est une pastèque, un melon. « Bref séjour sur notre terre. », dit le magicien noir. Le voyant hollandais, le plus célèbre. Titus. Titus est mort aussi. Dyson, On Mind Reading. La vitre imaginaire où poser les mains. Il existe une atmosphère pesante dans cette pièce. Des effluves de désespoir, de malheur, de peine presque incroyables. Là, une sensation de profonde angoisse aussi tangible que du métal. Une oppression. Un besoin, l’envie de fuir le pesant fardeau de la vie. L’appel de la liberté, le besoin de fuir vers la mort. Oh, je suis désolé, lieutenant, je ne peux en supporter davantage.
Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.
Yves-Noël Genod, 31 décembre 2007.
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