Sunday, February 03, 2008

Les soirs déserts

Les soirs déserts










Tout est confus, mais on défriche, parmi les plaintes, des soirs déserts. Pâque qui vient. L’église. Un bijou à son cœur. « L’abeille de la Pentecôte. » (Pour vous dire la confusion.) Les vapeurs des précipices, des doux coussins. Cette langue est à moi. À moi ! à moi ! C’est un procès. Si je n’écoute pas, j’entends. Je suis psychanalyste. À l’extérieur, brouillard, à l’intérieur, brouillard. Des bouts, des fragments de corps sont touchés par la main. Elle-même, la fille, est habillée comme une sirène, d’une robe coulante. Couleur de miel, couleur de feuille. Le comte ensorceleur. La neige de mars. Des églises, des ruines. Une pièce raconte des histoires et une star joue le rôle. Le rôle de la beauté, le rôle du poison. Et quelqu’un dit : « Bavardage que tout ça. », la star. Baume céleste, pleine santé. Que disait Verlaine ? « …mon cœur, transparent… » Une fille rencontrée, flamme et feu, lac d’Orion. L’ennui au théâtre, c’est merveilleux, c’est comme une montagne de soufre. Le paluchon. Épuisée, revigorée. Là où le château flamboie sous les rayons du soleil. …que le ciel tendu au-dessus de votre château soit le logis… Les personnages de femmes. Ils cinglent toute voile dehors sur l’océan de l’amour. Une lettre équivoque à souhait jouant sur deux couleurs comme du taffetas. Les lettres mélangées. Des attaques nocturnes. Un voyage dans la tendresse. Les mèches de la tendresse. L’infini brouillard s’ouvrait au large. Un portrait, un étui, des entrées, des sorties. Et passion d’or. L’Enfer, le Paradis, ça existe. On en parle sans cesse. Elle parle en dormant. Il parle avec elle au cœur du sommeil. Amoureux comme un hanneton. Elle marche pieds nus aussi. Un cygne qui se rengorge. Cela m’ennuie maintenant de ne pas savoir si Catherine va mourir ou non. Cuirassé de lumière. L’empereur du calme empereur. L’Orion. La terre, comme une chimère. …temps pour les caresses. Cette fin du monde. Mais le progrès, c’est parfois l’excès. Côte à côte sur la côte. Les émissions adultes. Je te laisse parce que j’ai froid. J’suis à l’extérieur. Les gens jetaient l’argent dans la fontaine parce que l’argent ne valait plus rien. Meuble et immeuble. Un autre, très différent de soi-même. Très peu. Je garde une mouche prisonnière. Et, en plus, elle en a dans l’cerveau ! C’est joli, ce jardin, avec les statues blanches. Il est tout transparent. Lumière d’hiver, lumière de quatre heures. Février. Pendant une relation sexuelle. Neige, parcours bleu. Cette lourdeur, cette frayeur. Un énorme bébé d’une maison de poupée. Le lieu s’est vidé, le lieu mort. Ce qu’il y a à dire de lent, de long, de sérieux. Des masses claires poussent la fesse de gauche. Dans ces maisons de campagne et de poupée. Des formes lisses, libres. Melted snow falled from balcony. Des visages, des corps de visages, libres. Je fais ce que je peux. C’est drôle parce que c’est joué. La rue descendait par la montagne. Lire, lire en luge. Scintillements, brillances. La neige, la lune, la nuit. The ice is weak. How cold is the water ? Parler de la catastrophe. En débris d’eau. Suicide collectif. For a seat among the seaweed. It speaks electricity. Le poulain fragile comme l’effacement, la disparition. Un geste transmis de l’au-delà. To bow. « Qui vit sans défaut. » Et la mer, pleine puissance. Les larmes, pleine puissance. Falaises. Flaubert va sur les lieux. L’eau coule, duo, l’eau douce et l’eau marine. La tourterelle de la mer, la tourterelle de la vague. Le bleu pousse. L’image mangée de sel. L’image de sel. Je suis – elle est ce que je suis.

On marche ?

Paris bleuté comme au bord… Des bouts… des bords d’église. J’assiste à une interview. Hélèna opère tambour battant. Parlez-moi de ça, de ça, racontez-moi une anecdote – et elle écrit à mesure, très vite, inutile d’enregistrer, c’est elle qui écrit. La jeunesse, la beauté, le sphinx. J’suis tombée sur un fils de boucher qui voulait se recycler dans la coiffure. D’habitude, je coupe que les hommes. Quand un corps est mort, c’est de la viande. Ils sont en train de mourir de froid, en Chine. Une sexualité malsaine. C’est l’école de la vie, en fait. En ménageant un public. Le public si parfaitement privé de liberté. Mais cette vie et ce cinéma sont (…) peu de choses, c’est par là qu’ils sont interchangeables. …mal nourri d’une alimentation polluée et sans goût. La culture, les petits éléments. Une carte postale du Douanier Rousseau. La tapisserie de Bayeux. Un Tiepolo où tous les gens sont de dos. Un livre sur l’obsolescence. Avoir du plaisir avec quelqu’un qui en aurait aussi. Le haut de mon corps. L’état diffus.










Yves-Noël Genod, 3 février 2008.

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