« Libération »
Lyon, la nuit
M.L.
QUOTIDIEN : samedi 8 mars 2008
La poésie/nuit jusqu’au 15 mars, www.lapoesienuit.com
Poésie
«On signale un accident de parcours dans vos synapses. Redémarrez.» «Attention, vous perdez de vue l’objectif de votre sortie. A quoi pensez-vous ?» De sibyllins messages viennent parasiter l’affichage électronique des panneaux lumineux de la ville de Lyon, entre horaires de la piscine et communications de la municipalité, brouillant la perception de l’espace public. Ceux-ci sont signés par le cinépoète Pierre Alferi, ils alternent avec ceux de Steve Savage jusqu’au 15 mars, à l’occasion de La poésie/nuit, événement consacré à la poésie contemporaine sous toutes les formes. «La poésie ne se réduit plus au poème littéraire, elle se décline sur des supports multiples, graphisme, création visuelle ou sonore, performances, lectures, installations. Notre ambition est de rendre visible le renouveau actuel de l’écrit contemporain, explique Eric Vautrin, coordinateur, et d’en multiplier les accès.» L’amateur d’écriture inventive pourra naviguer entre institutions et lieux alternatifs, expositions comme Wysiwyg, consacrée aux éditeurs indépendants qui explorent la typographie, le graphisme avec un zoom sur le flipbook, projections, salon d’écoute, installations… La manifestation mêle poètes confirmés et jeunes auteurs français, italiens, québécois, suédois, suisses, de Nathalie Quintane, Yves-Noël Genod, Pierre Alferi, les Straubs à Gwenaëlle Stubbe ou Alain Farah à découvrir samedi à 20 heures, au théâtre Les Ateliers, à l’occasion de la traditionnelle «nuit» de performances.
Étrange cargo
MAÏA BOUTEILLET
QUOTIDIEN : samedi 29 mars 2008
Festival Etrange Cargo, Ménagerie de Verre, 12-14, rue Léchevin, 75 011. Jusqu’au 19 avril, à 20 h 30. Rens. : 01 43 38 33 44.
Théâtre
Consacré aux approches transdisciplinaires de la scène théâtrale, le bien nommé festival Etrange Cargo a commencé très fort avec Jerk, de Gisèle Vienne. La jeune et talentueuse créatrice - elle est née en 1976 et signe des spectacles depuis plus de huit ans (Kindertotenlieder est présenté au théâtre de la Bastille du 24 au 29 avril) - présente ici une nouvelle collaboration avec le romancier américain Dennis Cooper, mais cette fois pour un marionnettiste seul. Avec l’impressionnant Jonathan Capdevielle, dans le rôle du meurtrier en série qui a appris l’art de la marionnette en prison pour exorciser son passé, la fiction et la réalité ne cessent de se courser. C’est bien ce rapport du fantasme au réel que Jerk interroge avec acuité, nous plongeant dans un malaise d’autant plus grand, face à la violence d’un texte aux limites du gore, que l’histoire est livrée à la première personne, à la manière d’un témoignage, presque sans effet. Jusqu’à cet incroyable numéro de ventriloque qui, en quelques minutes d’un magnétisme troublant, laisse entrevoir certains rouages de la folie. On retrouve le même acteur la semaine prochaine, chez Yves-Noël Genod. Artiste excentrique et personnage par excellence de ses propres créations, qui met ici en pièce la tragédie de Hamlet pour interroger le geste artistique avec un indéniable sens de l’espace.
A voir encore, ce samedi, Nouvelle Vague de Garance Dor. Et encore Christophe Fiat (Isadora Duncan est une danseuse crakée), Fanny de Chaillé (Gonzo Conférence) et Antonin Ménard avec Tokyo Yko, entre théâtre et danse.
M.L.
QUOTIDIEN : samedi 8 mars 2008
La poésie/nuit jusqu’au 15 mars, www.lapoesienuit.com
Poésie
«On signale un accident de parcours dans vos synapses. Redémarrez.» «Attention, vous perdez de vue l’objectif de votre sortie. A quoi pensez-vous ?» De sibyllins messages viennent parasiter l’affichage électronique des panneaux lumineux de la ville de Lyon, entre horaires de la piscine et communications de la municipalité, brouillant la perception de l’espace public. Ceux-ci sont signés par le cinépoète Pierre Alferi, ils alternent avec ceux de Steve Savage jusqu’au 15 mars, à l’occasion de La poésie/nuit, événement consacré à la poésie contemporaine sous toutes les formes. «La poésie ne se réduit plus au poème littéraire, elle se décline sur des supports multiples, graphisme, création visuelle ou sonore, performances, lectures, installations. Notre ambition est de rendre visible le renouveau actuel de l’écrit contemporain, explique Eric Vautrin, coordinateur, et d’en multiplier les accès.» L’amateur d’écriture inventive pourra naviguer entre institutions et lieux alternatifs, expositions comme Wysiwyg, consacrée aux éditeurs indépendants qui explorent la typographie, le graphisme avec un zoom sur le flipbook, projections, salon d’écoute, installations… La manifestation mêle poètes confirmés et jeunes auteurs français, italiens, québécois, suédois, suisses, de Nathalie Quintane, Yves-Noël Genod, Pierre Alferi, les Straubs à Gwenaëlle Stubbe ou Alain Farah à découvrir samedi à 20 heures, au théâtre Les Ateliers, à l’occasion de la traditionnelle «nuit» de performances.
Étrange cargo
MAÏA BOUTEILLET
QUOTIDIEN : samedi 29 mars 2008
Festival Etrange Cargo, Ménagerie de Verre, 12-14, rue Léchevin, 75 011. Jusqu’au 19 avril, à 20 h 30. Rens. : 01 43 38 33 44.
Théâtre
Consacré aux approches transdisciplinaires de la scène théâtrale, le bien nommé festival Etrange Cargo a commencé très fort avec Jerk, de Gisèle Vienne. La jeune et talentueuse créatrice - elle est née en 1976 et signe des spectacles depuis plus de huit ans (Kindertotenlieder est présenté au théâtre de la Bastille du 24 au 29 avril) - présente ici une nouvelle collaboration avec le romancier américain Dennis Cooper, mais cette fois pour un marionnettiste seul. Avec l’impressionnant Jonathan Capdevielle, dans le rôle du meurtrier en série qui a appris l’art de la marionnette en prison pour exorciser son passé, la fiction et la réalité ne cessent de se courser. C’est bien ce rapport du fantasme au réel que Jerk interroge avec acuité, nous plongeant dans un malaise d’autant plus grand, face à la violence d’un texte aux limites du gore, que l’histoire est livrée à la première personne, à la manière d’un témoignage, presque sans effet. Jusqu’à cet incroyable numéro de ventriloque qui, en quelques minutes d’un magnétisme troublant, laisse entrevoir certains rouages de la folie. On retrouve le même acteur la semaine prochaine, chez Yves-Noël Genod. Artiste excentrique et personnage par excellence de ses propres créations, qui met ici en pièce la tragédie de Hamlet pour interroger le geste artistique avec un indéniable sens de l’espace.
A voir encore, ce samedi, Nouvelle Vague de Garance Dor. Et encore Christophe Fiat (Isadora Duncan est une danseuse crakée), Fanny de Chaillé (Gonzo Conférence) et Antonin Ménard avec Tokyo Yko, entre théâtre et danse.
0 Comments:
Post a Comment
<< Home