Thursday, October 02, 2008

(L'effacement) Berlin


Au matin, encore une fois, brûlure de l’effacement de la pluie.

Du gel de vent, du flou de satin... Les yeux, les portes s’ouvrent, l’anglais. Traces et pans de murs inversés. L’encre, l’ombre anémiée, atténuée comme en Afrique. (Cales des bateaux retournées.)

Quelques écrans, quelques vitres.
(L’impression du matin.)
Et debout ! dans un grand appartement.

Que se passe-t-il de si grand dans le ciel de Berlin ? de si obscène ? de si rapide ? qui fait que Berlin efface et produit, en même temps, tant de langues, tant de déchets, tant de volontés et tant – pourtant – de pauvreté (comme en Afrique) ?

Du silence rien ne reste, qu’une usine de vent. (Au matin.) Vermeer, lumière prise dans de grands blocs de décompositions, de franges, de bols renversés, de joie totalement invisible : juste l’espace.

Un nouvel amour, une nouvelle vie.

Immense lit blanc, immenses murs blancs. Immenses vitres blanches.
Les animaux noyés par l’amour. Les animaux représentants du mal – et les plantes – et du laid, si je me souviens bien (de ce que j’ai appris à l’école).

Deux petits cadres minuscules et dorés près de la porte en bois blond (et dorée). La première phrase (il n’y a qu’un livre) : « Amy was running across a black sky. » …à travers un ciel noir. (Ce qui contredit.) ...Les amis blancs du littéraire temps de l’Avant.

Et la seconde (
La Mort de Danton) : « Eh, qui est là dans le noir ? »

Qu’a pensé, qu’a écrit Hélèna ? « A priori » ne prend pas d’accent, c’est une locution latine – et l’on n'écrit pas « après qu’il ait plu », mais : « après qu’il a plu ». Et la comtesse de Ségur :
Après la pluie le beau temps.

Every clouds has a silver lining. Tous les nuages, une ligne d’argent. (Même dans la crise financière…)







2 oct 08.

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