Ocytocine
quand tu te réveilleras : sache que j'ai pensé à toi (avec délice, c'est bien aussi de pas se voir tout l'temps, y a pas que l'corps !) j'ai eu aussi cette image du soleil blond toute la journée... quelle audace incroyable ! tu m'en trouveras d'autres ? j'ai relu aussi plusieurs fois le récit du marché, j'aime beaucoup, c'est la vie des légumes... j'ai lu aussi hier une histoire sur les loups quand ils deviennent des chiens, il y a si longtemps (un temps où l'intérêt entre les deux espèces allait si loin que les hommes pouvaient allaiter les loups), ça aussi, ça m'a trotter dans la tête. ça fait partie des sujets que j'aimerais voir envahir ma vie... bref, la nature, la neige, la poésie, l'amour... le soleil, la mer... avec encore quelqu'un qui m'a appelé "Jean-Pierre" aujourd'hui, la dame qui m'a donné des places pour demain (qui m'a demandé plusieurs fois mon prénom, "J'aurais dit Jean-Pierre...") et puis l'hiver est fini : je voulais te dire, tout à l'heure, en allant à Chaillot en Vélib' avec Felix, nous nous sommes trouvés pris sous une giboulée de mars, je voulais te donner la bonne nouvelle : je me suis enfin aperçu que le temps passait !
bises
YN
à part ça, je te souhaite un prompt rétablissement !
Je me réveille parce que j'ai faim ! C'est bon signe. Mangé du pain complet, bu un peu de thé, ça devrait aller. Courbatures toute la journée, oreilles qui bourdonnent, mais ça va mieux, là. Convalescence ! Pour moi aussi, c'est bien de penser à toi, d'interroger les impressions de ces derniers jours. Le marché, c'était bien, et ça me fait relire L'Olive, ce qui est encore mieux. Moi aussi j'ai repensé à cette image de la tête blonde du soleil dans l'océan, c'est si simple et si beau (et si toi !)... Je relis les deux premières strophes : le plus beau, c'est peut-être la musique, l'économie de voyelles, tout est en [onde] et en [ui], et pour le reste, quelques [o], [a], [é] (avec cette étrangeté bien connue de la langue française qui du point de vue des sons rend le jour [ou] plus sombre que la nuit [i]). (Et la fin de la 2e strophe, pour dire qu'il a plus de soucis qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel : quelle syntaxe !)
Rassure-toi, ça m'arrive, à moi aussi, de me faire appeler Jean-Pierre (mais jamais Yves).
Je retourne sagement sous la couette, te trouver d'autres poèmes.
Bisous,
Pierre
bises
YN
à part ça, je te souhaite un prompt rétablissement !
Je me réveille parce que j'ai faim ! C'est bon signe. Mangé du pain complet, bu un peu de thé, ça devrait aller. Courbatures toute la journée, oreilles qui bourdonnent, mais ça va mieux, là. Convalescence ! Pour moi aussi, c'est bien de penser à toi, d'interroger les impressions de ces derniers jours. Le marché, c'était bien, et ça me fait relire L'Olive, ce qui est encore mieux. Moi aussi j'ai repensé à cette image de la tête blonde du soleil dans l'océan, c'est si simple et si beau (et si toi !)... Je relis les deux premières strophes : le plus beau, c'est peut-être la musique, l'économie de voyelles, tout est en [onde] et en [ui], et pour le reste, quelques [o], [a], [é] (avec cette étrangeté bien connue de la langue française qui du point de vue des sons rend le jour [ou] plus sombre que la nuit [i]). (Et la fin de la 2e strophe, pour dire qu'il a plus de soucis qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel : quelle syntaxe !)
Rassure-toi, ça m'arrive, à moi aussi, de me faire appeler Jean-Pierre (mais jamais Yves).
Je retourne sagement sous la couette, te trouver d'autres poèmes.
Bisous,
Pierre
Labels: correspondance
1 Comments:
De : jpc@jeanpierreceton.com
Objet : sans trait d'union
Date : 10 mars 2009 12:11:25 HNEC
À : yvesnoelgenod@wanadoo.fr
Hi! YvNo,
Je ne savais pas que l'on t'appelait parfois Jean-Pierre, ou bien qu'il t'arrivait de te faire appeler ainsi. Je ne crois pas qu'il me soit jamais arrivé qu'on m'appelle Yves-Noël, mais je ne crois pas non plus que tu aies remarqué que mon prénom ne porte pas de - (trait d'union, en fait deux prénoms), en tout cas depuis et autant que je peux l'imposer.
Tu n'es pas venu samedi au 104 écouter Régy, je crois bien que ton ami Pierre se trouvait juste derrière moi, si j'en crois son blog, ou plutôt que je me trouvais devant Amandine à côté de qui il était assis, si j'en crois, id...
Hélas Régy a peu parlé et une dame spécialiste trop, trop de bio, trop de potins finalement et pas assez de textes (j'aurais aimé entendre un poème en portugais bien que je ne le comprenne pas) ni de Pessoa lui-même, si qu'il a vécu pauvre mais pas par exemple qu'il a très peu publié vivant, un seul livre. Je suis scandalisé que Le Livre de l'intranquillité paru plus de 50 ans après sa mort ne soit disponible en France qu'en édition brochée à plus de 25€ et pas du tout en collection de poche.
J'ai été heureux de parler quelques instants avec Claude dont j'ai aimé les explications sur l'œuvre de Pessoa (aller au-delà de l'extrême). Bien sûr il n'a pas changé, ce qui est plutôt bien.
A un moment, il a qualifié l'œuvre de Pessoa ou Pessoa lui même de quelqu'un de... Le mot, je l'ai vu arriver tandis qu'il prévenait qu'il le détestait, une expression (un concept) qu'il n'aimait pas du tout. Donc que Pessoa ou son oeuvre était d'une "modernité" rare ou absolue... Pierre qui a pris des notes devrait pouvoir le préciser.
J'espère en effet que tu auras le bonheur de redonner ton dernier travail (C'est pas pour les cochons?), j'étais très loin de Paris à ce moment-là,
bises,
jean pierre
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