Journal d'un créateur, 30 mars
Joseph Chance
Deuxième jour : toujours fasciné par Byron - je ne sais pas si ça va durer encore longtemps parce que c'est déjà la limite du supportable... Il est juste l'acteur par excellence, il n'est que ça, ce qui pour certains (de moins en moins dans mon entourage) pourrait apparaître comme un défaut, mais j'aime tellement les acteurs ! Percy est plus beau, il est complètement lush, released, dès qu'il se pose quelque part il semble allongé comme sur une plage - mais Byron a des beaux vers. Ils sont sur la montagne, ils regardent la bête descendre du ciel. "We should go", dit Claire Clairmont - et on la croit. Le casting est du tonnerre. Excellence. C'est dans les moments de pose que ça se voit le plus, bien sûr. La petite fille est une petite fille romantique, les garçons sont de jeunes génies romantiques, les filles sont leur copines et toutes aussi géniales (peut-être plus), tout le monde a couché avec tout le monde (comme il se doit), tout le monde est athée (comme il se doit), le père est philosophe, mais il y a les présages et nous en sommes comme si nous étions tous ensemble pour inventer quelque chose vraiment sur cette montagne. Le monstre erre, il n'a pas encore de matérialisation (et il n'en aura peut-être jamais).
Sur le dos de la bête
Cet hélicoptère est capable
Bruxelles, les cloches
Communiquer avec une enfant, toucher une enfant de neuf ans. C'est émouvant. Il n'y a pas de différence entre une enfant artiste, pour moi, sur un plateau, et un artiste adulte, les enfants le comprennent aussi. En fait, ils comprennent tellement de quoi il s'agit - immédiatement - qu'on est à égalité. Ils complètent la réalité, ils la représentent, comme les animaux peuvent le faire aussi (les plantes sans doute aussi, mais on n'a pas encore le grand public pour venir admirer le mouvement des plantes)... Ce "paradis exhaustif", comme disait Sabine, enfin...
Aujourd'hui, sur la montagne
On a mis dans cette salle de répétition déjà immense (et dont on laisse la porte ouverte), une montagne encore plus immense. En un sens, le spectacle est fait. C'est à dire qu'en fait, on est à peu près à la même étape que le sont mes spectacles : ce ne sera pas dans un mois et demie, c'est presque maintenant, almost now. Et ce almost now, c'est ça, mes spectacles (j'espère...)
Arié a les cheveux blancs comme la poussière qui commence à recouvrir la montagne - et que les patchs de fluos font miroiter.
Deuxième jour : toujours fasciné par Byron - je ne sais pas si ça va durer encore longtemps parce que c'est déjà la limite du supportable... Il est juste l'acteur par excellence, il n'est que ça, ce qui pour certains (de moins en moins dans mon entourage) pourrait apparaître comme un défaut, mais j'aime tellement les acteurs ! Percy est plus beau, il est complètement lush, released, dès qu'il se pose quelque part il semble allongé comme sur une plage - mais Byron a des beaux vers. Ils sont sur la montagne, ils regardent la bête descendre du ciel. "We should go", dit Claire Clairmont - et on la croit. Le casting est du tonnerre. Excellence. C'est dans les moments de pose que ça se voit le plus, bien sûr. La petite fille est une petite fille romantique, les garçons sont de jeunes génies romantiques, les filles sont leur copines et toutes aussi géniales (peut-être plus), tout le monde a couché avec tout le monde (comme il se doit), tout le monde est athée (comme il se doit), le père est philosophe, mais il y a les présages et nous en sommes comme si nous étions tous ensemble pour inventer quelque chose vraiment sur cette montagne. Le monstre erre, il n'a pas encore de matérialisation (et il n'en aura peut-être jamais).
Sur le dos de la bête
Cet hélicoptère est capable
Bruxelles, les cloches
Communiquer avec une enfant, toucher une enfant de neuf ans. C'est émouvant. Il n'y a pas de différence entre une enfant artiste, pour moi, sur un plateau, et un artiste adulte, les enfants le comprennent aussi. En fait, ils comprennent tellement de quoi il s'agit - immédiatement - qu'on est à égalité. Ils complètent la réalité, ils la représentent, comme les animaux peuvent le faire aussi (les plantes sans doute aussi, mais on n'a pas encore le grand public pour venir admirer le mouvement des plantes)... Ce "paradis exhaustif", comme disait Sabine, enfin...
Aujourd'hui, sur la montagne
On a mis dans cette salle de répétition déjà immense (et dont on laisse la porte ouverte), une montagne encore plus immense. En un sens, le spectacle est fait. C'est à dire qu'en fait, on est à peu près à la même étape que le sont mes spectacles : ce ne sera pas dans un mois et demie, c'est presque maintenant, almost now. Et ce almost now, c'est ça, mes spectacles (j'espère...)
Arié a les cheveux blancs comme la poussière qui commence à recouvrir la montagne - et que les patchs de fluos font miroiter.
Labels: frankenstein
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