Un texte qui a du sens
C'est pour dire notre refus de l'expulsion par la mairie de Paris
d'un lieu d'organisation d'intermittents, de chômeurs et d'autres
précaires que nous occupons le toit de l'ancienne Samaritaine.
L'immeuble est en train d'être réaménagé en un coûteux hôtel de luxe.
Grâce soit rendue au propriétaire du bâtiment, le groupe L.V.M.H (2
milliards de bénéfice en 2009), et à son Directeur Stratégie,
Christophe Girard, également Maire adjoint à la culture, des
touristes pourront bientôt péter dans la soie et l'ancien Paris.
Nous réclamons à nouveau de la ville qu'elle reloge la coordination
des intermittents et précaires.
Ce ne sont pas les moyens qui manquent.
Partout les banques ont été renflouées à coups de milliards, partout
on serine qu'il va falloir faire un effort, se serrer la ceinture et
les coudes, pour travailler plus. L'heure est aux plans de rigueur.
On nous répète que la société vit au dessus de ses moyens, que nous
sommes responsables, qu'il n'y a pas d'autre solution que de ne pas
renouveler les postes de fonctionnaires, de geler les salaires, de
réduire les financements de la culture, du social, des soins, de la
recherche, pas d'autre solution que de rallonger la durée de
cotisations ouvrant droit à la retraite alors même que la
discontinuité de l'emploi rythme toujours davantage la vie de
salarié, de détruire l'assurance chômage et de contraindre tout le
monde à accepter n'importe quel emploi, d'activer les chômeurs et de
supprimer les allocs de ceux qui ne sont pas assez motivés. Au
guichet comme dans les média, on voudrait traiter chaque ayant droit
(de la sécu, de l'assurance chômage, des minima sociaux...) comme un
fraudeur en puissance.
On détruit une part de la production culturelle tandis que l'on
investit dans la production d'une culture de la peur faite de
culpabilisation et d'individualisation imposée à coup de convocations/
radiations, de "contrats d'objectifs", de management.
Partout, des chômeurs, des précaires, des intermittents, des salariés
licenciés, des travailleurs précaires, des sans papier font grève,
s'organisent, se défendent, réinventent des solidarités. Partout,
ceux qui s'organisent ont besoin de lieux pour le faire.
De hausse des loyers en expulsions, les pauvres continuent d'être
invités à quitter Paris. Lorsque la ville n'investit pas de gros
budgets dans des opérations de prestige du type "104" elle soutient
les affaires par d'autres moyens. La ville peut-elle et doit-elle
pour autant interdire toute forme d'organisation collective qui ne
partage pas ces choix ?
Tout va bien pour LVMH mais en deux ans de négociations pour le
relogement de la coordination des intermittents et précaires, la
mairie n'a proposé que deux endroits ne réunissent pas les conditions
qui permettraient de poursuivre et développer les activités en cours
au 14 quai de charente, dans le 19e. Ce lieu, à mi chemin entre un
centre social et une bourse du travail d'aujourd'hui risque d'être
rayé de la carte dès le mois d'août.
A l'image de l'offre raisonnable d'emploi – qui contraint les
chômeurs à voir à la baisse leurs prétentions salariales (montant du
salaire, éloignement du domicile, secteurs d'activité...) jusqu'à la
radiation au bout de 3 propositions d'offre d'emploi refusées - nous
serions censés en rabattre, nous satisfaire de n'importe quelle
proposition ou disparaître ?
Nous persistons : Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde
http://soutien-cipidf.toile-libre.org/
Coordination des intermittents et précaires
14-16 quai de la Charente, Paris 19e, Métro Corentin Cariou. Tel :01
40 34 59 74
d'un lieu d'organisation d'intermittents, de chômeurs et d'autres
précaires que nous occupons le toit de l'ancienne Samaritaine.
L'immeuble est en train d'être réaménagé en un coûteux hôtel de luxe.
Grâce soit rendue au propriétaire du bâtiment, le groupe L.V.M.H (2
milliards de bénéfice en 2009), et à son Directeur Stratégie,
Christophe Girard, également Maire adjoint à la culture, des
touristes pourront bientôt péter dans la soie et l'ancien Paris.
Nous réclamons à nouveau de la ville qu'elle reloge la coordination
des intermittents et précaires.
Ce ne sont pas les moyens qui manquent.
Partout les banques ont été renflouées à coups de milliards, partout
on serine qu'il va falloir faire un effort, se serrer la ceinture et
les coudes, pour travailler plus. L'heure est aux plans de rigueur.
On nous répète que la société vit au dessus de ses moyens, que nous
sommes responsables, qu'il n'y a pas d'autre solution que de ne pas
renouveler les postes de fonctionnaires, de geler les salaires, de
réduire les financements de la culture, du social, des soins, de la
recherche, pas d'autre solution que de rallonger la durée de
cotisations ouvrant droit à la retraite alors même que la
discontinuité de l'emploi rythme toujours davantage la vie de
salarié, de détruire l'assurance chômage et de contraindre tout le
monde à accepter n'importe quel emploi, d'activer les chômeurs et de
supprimer les allocs de ceux qui ne sont pas assez motivés. Au
guichet comme dans les média, on voudrait traiter chaque ayant droit
(de la sécu, de l'assurance chômage, des minima sociaux...) comme un
fraudeur en puissance.
On détruit une part de la production culturelle tandis que l'on
investit dans la production d'une culture de la peur faite de
culpabilisation et d'individualisation imposée à coup de convocations/
radiations, de "contrats d'objectifs", de management.
Partout, des chômeurs, des précaires, des intermittents, des salariés
licenciés, des travailleurs précaires, des sans papier font grève,
s'organisent, se défendent, réinventent des solidarités. Partout,
ceux qui s'organisent ont besoin de lieux pour le faire.
De hausse des loyers en expulsions, les pauvres continuent d'être
invités à quitter Paris. Lorsque la ville n'investit pas de gros
budgets dans des opérations de prestige du type "104" elle soutient
les affaires par d'autres moyens. La ville peut-elle et doit-elle
pour autant interdire toute forme d'organisation collective qui ne
partage pas ces choix ?
Tout va bien pour LVMH mais en deux ans de négociations pour le
relogement de la coordination des intermittents et précaires, la
mairie n'a proposé que deux endroits ne réunissent pas les conditions
qui permettraient de poursuivre et développer les activités en cours
au 14 quai de charente, dans le 19e. Ce lieu, à mi chemin entre un
centre social et une bourse du travail d'aujourd'hui risque d'être
rayé de la carte dès le mois d'août.
A l'image de l'offre raisonnable d'emploi – qui contraint les
chômeurs à voir à la baisse leurs prétentions salariales (montant du
salaire, éloignement du domicile, secteurs d'activité...) jusqu'à la
radiation au bout de 3 propositions d'offre d'emploi refusées - nous
serions censés en rabattre, nous satisfaire de n'importe quelle
proposition ou disparaître ?
Nous persistons : Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde
http://soutien-cipidf.toile-libre.org/
Coordination des intermittents et précaires
14-16 quai de la Charente, Paris 19e, Métro Corentin Cariou. Tel :01
40 34 59 74
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