Avoir confiance en Avignon
("Le Monde Magazine" 31 juillet 2010.)
Pop' philosophie Jean Birnbaum
(...)
Cette dramaturgie de la confiance, le théâtre la pense mieux qu'aucun autre art."
(...)
Dans les spectacles du "in" comme dans ceux du "off", une même scène se rejouait. Le public s'en remettait aux acteurs tout en leur posant cette question : "Tiendrez-vous parole ?" Et les comédiens semblaient répondre : "Sommes-nous dignes de votre confiance ?" Partout, des dispositifs techniques exhibaient cet engagement où chacun se trouvait embarqué. A commencer par les immenses gradins montés dans la cour d'honneur du Palais des papes : un échafaudage assez discret pour que le public puisse s'éclipser sans couvrir la voix des comédiens, assez grinçant, aussi, pour que les acteurs entendent chaque ombre quittant la salle. Des coups de canif dans la confiance réciproque, voilà ce que signifiait le pas des déserteurs qui dévalaient les escaliers pendant que le Richard II shakespearien, ce roi lui-même trahi de tous, se débattait sur scène... Non loin de là, dans la salle de la Condition des soies, Yves-Noël Genod disait un autre texte de Shakespeare, Vénus et Adonis : "Excusez-moi d'interrompre ce spectacle pour parler de moi...", murmurait le comédien, accompagnant le public comme on escorte son meilleur ami. Quelques instants auparavant, la comédienne Jeanne Balibar avait accueilli la petite troupe des spectateurs en leur servant une coupe de champagne, l'air de dire : "Rassurez-vous, nous sommes au rendez-vous, nous respecterons la parole donnée."
(...)
S.W. me signale l'article (de Corse) :
"On adore la comparaison du "Monde Mag" ! Genod 1, Podalydès 0... J'ai une amie qui est venue le 29, qui a adoré et qui m'a écrit que tu es un prince...
Royal !"
Pop' philosophie Jean Birnbaum
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Cette dramaturgie de la confiance, le théâtre la pense mieux qu'aucun autre art."
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Dans les spectacles du "in" comme dans ceux du "off", une même scène se rejouait. Le public s'en remettait aux acteurs tout en leur posant cette question : "Tiendrez-vous parole ?" Et les comédiens semblaient répondre : "Sommes-nous dignes de votre confiance ?" Partout, des dispositifs techniques exhibaient cet engagement où chacun se trouvait embarqué. A commencer par les immenses gradins montés dans la cour d'honneur du Palais des papes : un échafaudage assez discret pour que le public puisse s'éclipser sans couvrir la voix des comédiens, assez grinçant, aussi, pour que les acteurs entendent chaque ombre quittant la salle. Des coups de canif dans la confiance réciproque, voilà ce que signifiait le pas des déserteurs qui dévalaient les escaliers pendant que le Richard II shakespearien, ce roi lui-même trahi de tous, se débattait sur scène... Non loin de là, dans la salle de la Condition des soies, Yves-Noël Genod disait un autre texte de Shakespeare, Vénus et Adonis : "Excusez-moi d'interrompre ce spectacle pour parler de moi...", murmurait le comédien, accompagnant le public comme on escorte son meilleur ami. Quelques instants auparavant, la comédienne Jeanne Balibar avait accueilli la petite troupe des spectateurs en leur servant une coupe de champagne, l'air de dire : "Rassurez-vous, nous sommes au rendez-vous, nous respecterons la parole donnée."
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S.W. me signale l'article (de Corse) :
"On adore la comparaison du "Monde Mag" ! Genod 1, Podalydès 0... J'ai une amie qui est venue le 29, qui a adoré et qui m'a écrit que tu es un prince...
Royal !"
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