Tuesday, April 19, 2011

Après, faut y aller (l'ouverture récurrente du cœur vers le monde)

« Très bien. Voilà. Eh, ben, du pain sur la planche… – Ouais. (Rire.) Ça va l’faire, hein. – Mm. – Ça va l’faire… – Oui, oui parce que c’est vrai qu’y a pas tellement d’autres solutions. – Non, sinon vous restez coincé… – Sinon, j’reste coincé… – Entre l’image qui cherche à survivre… – Voilà. – La peur qui arrête les projets, bon, et puis l’errance qui s’remet en route par ailleurs, donc... – Donc c’est un processus de survie que je ressens de beaucoup… – Voilà, voilà. – Mais j’voudrais m’en sortir… – Voilà. – De cette juste survie. – Tout à fait. Et donc ça passe par la redistribution et, là, du coup, quand on r’garde sur vous, ça peut vraiment prendre de l’ampleur. – Mm. – Le projet, pas vous. – J’pense oui. Ben, oui, parce que, si c’est juste, ça prend d’l’ampleur d’soi-même indépendamment des capacités intellectuelles, tout ça, j’crois. – Bien sûr. – Parce que j’me plains souvent si j’avais un meilleur cerveau, si j’pouvais avaler des livres, etc. mais… – Aucun intérêt. – C’est pas ça, non plus. – Aucun intérêt. Vraiment aucun. – C’est pas ça parce qu’en effet c’est des dimensions d’cœur… – Vous, vous… Fondamentalement votre énergie d’base, c’est la dimension d’l’amour, c’est pas la dimension d’l’intelligence. – C’est ça. C’est ça. – N’allez pas rechercher l’intelligence parce que il y a eu une blessure d’amour qui cherche... et l’intelligence cherchera à comprendre et à compenser. C’est pas… Ça peut compenser, mais ça résout pas les problèmes. – Ça résout pas les problèmes… – Pour résoud… Le problème de la blessure d’amour, vous le résorberez par l’ouverture, heu, récurrente du cœur vers le monde. – Obsessionnelle, oui, ouverture obsessionnelle. – Ouais, quasi. Quasi. – Oui, oui. Ben oui. – Par contre, après faut y aller. – Hein ? – Après faut y aller. – Après faut y aller, après c’est… faut pas être trop paresseux, quoi… – Non, mais la paresse, vous savez, c’est ces… C’est ces mémoires de cour. – Mm… – Des gens qui s’laissaient porter. Leur croyance, c’était : on est dans une vie d’facilité, d’aisance, de jouissance, tout est bien et p’is, pof, on va être sur la pente la plus facile du plus grand plaisir et p’is voilà, quoi. – Ouais, ouais, ouais. Ouais, mais c’est ça. C’est ça. J’ai fait une fois un p’tit travail…»

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