Wednesday, June 15, 2011

Anaïs Nin et la faiblesse de l’idée de blog (en regard)

De nouveau, la pluie, simple crachin ou torrent du ciel. La journée passe qu’on voudrait effacer. Elle s’efface. C’est si rapide, si vite, une région est effacée. Hier, la journée était la belle journée. Puis il y a eu l’éclipse de lune (c’est la terre qui fait de l’ombre, qui s’interpose entre le soleil et la lune). Si belle que, tout à l’heure, à déjeuner, j’ai pu demander sans invraisemblance si nous l’avions vécue, cette journée (les autres aussi) ou si ça n’avait été qu’un simple rêve (des autres aussi). Hier, multiplication des spectacles, journée de papillon, réunion des scènes infinie, boulevart du Régent. Il y avait par exemple, le soir, la veille, à la fois le film Vivre de Akira Kurosawa et le groupe qui jouait au badminton (comme dans un film de Woody Allen). Nous pouvions suivre l’un et l’autre, l’œil (l’un des yeux ?) glissait de l’écran aux vitres. Par la porte du bar, sur le côté, nous parvenaient des rires, bande-son d’un autre film (de Jean-Luc Godard ?) Dans quelques jours, je suis en vacances. Quelle merveille ! Le temps va s’ouvrir infini… Il était temps ! J’ai grossi, c’est moche à voir. Il va falloir me refaire beau. Les animaux sont indulgents (le papillon se colle aux doigts et la tique aux testicules), mais les hommes ? (Je veux dire les femmes…) J’ai donné congé à toute l’équipe pendant deux heures : allez travailler à la maison. La Chevauché n’avançait pas (que fastidieusement), mais je sais que c’est sans doute aussi de ma faute : je me suis levé du mauvais pied – à cause de la journée effacée. C’est affligeant d’être sensible comme ça aux intempéries. Que veut Dieu ? Mais que veut Dieu ? S’il existe. On va me répondre qu’il ne veut rien. Je sens. Rien n’est moins sûr…

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home