Tuesday, August 09, 2011

Berkeley, Hume

« Berkeley a nié l’existence de la matière. Ceci ne veut pas dire, bien entendu, qu’il niât les couleurs, les parfums, les saveurs, les sons et les contacts ; mais il a nié qu’il y eût, outre ces perceptions qui composent le monde extérieur, quelque chose d’invisible et d’intangible appelé matière. Il a refusé d’admettre qu’il existât des douleurs que personne ne sent, des couleurs que personne ne voit, des formes que personne ne touche. Ajouter la matière aux perceptions c’est, selon lui, ajouter à l’univers un univers inconcevable et superflu. Il a cru au monde apparent, tissé par les sens, mais il a pensé que le monde matériel, tel que le conçoit Toland par exemple, n’est qu’une doublure imaginaire. »






« Hume précise (Treatise of human nature, I, 4, 6) : « Nous sommes un assemblage ou une liaison de perceptions qui se succèdent les unes aux autres à une vitesse inconcevable… L’esprit est une sorte de théâtre où les perceptions apparaissent, disparaissent, reviennent et s’assemblent dans un nombre infini de combinaisons. La métaphore ne doit pas nous tromper. Les perceptions constituent l’esprit et nous sommes incapables d’entrevoir l’endroit où les scènes se placent ni les matériaux qui forment le théâtre. » »

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