Saturday, October 22, 2011

Le premier mot à mon réveil était un mot : « sot-l’y-laisse ». Mon père m’avait vaguement expliqué ce que c’était, ça faisait partie du « menu ». Il me l’avait expliqué avec délectation, il fallait bien parler de qqch au sortir de Macbeth. Nous n’étions pas resté jusqu’à la fin. C’était pourtant du beau travail, mais pour les ados & je connaissais la pièce. Mais j’avais pensé aussi, à mon réveil, au bien que tant de gens cherchaient à me faire, me faisaient & je m’étais mis du côté de ce bien. Il était tôt, l’aube était sépia. J’allumais pour lire ce livre que j’avais avec moi, ce livre condensé, Nos amériques, mais j’écrivais, à la place. J’écrivais : « Les murs qui ont servi de murs » car je m’appuyais & caressais ces murs qui m’avaient servi de murs lors de mon adolescence, paysage flottant de mon adolescence, des bateaux en tout sens sur le papier peint, mais, le mur, je l’avais caressé, sa peau de papier peint &, derrière, la forêt.

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