Tuesday, February 21, 2012

Bologne, il y a une librairie avec des restaurants dedans sur trois étages. C’est pas complètement donné, mais ça s’appelle de la « slow food ». Ce sont les Italiens qui ont inventé ça, en référence aux fast-food. C’est tout le contraire, c’est la qualité, etc. Il y a aussi un vieux café (qui n’a pas bouger depuis…) où on peut apporter son manger – qu’on aura auparavant acheté dans les boutiques multicolores des rues serrées – nous sommes au centre-ville, au plein centre, pas complètement données non plus les boutiques remplies de parmesan, de charcuterie, de légumes magnifiques. Dans la salle du musée où Silvia voudrait que je fasse qqch – qui est une salle monumentale qui tient aussi d’une salle des pas perdus, hall d’aéroport, très Marthaler, comme ça, un mélange –, il y a un garçon qui mange assis sur un banc tandis que la vie passe, vibre autour de lui sans cesse assailli par des portes monumentales ou dérobées, des groupes ou des individus, passants ou fonctionnaires – comme par un coucou suisse ou bien encore l’horloge de la cathédrale de Strasbourg. Il était fixe. Il était le Temps. Je voyais Thomas (Scimeca) faire exactement ce qu’il faisait : rien. Quand il n’y avait personne qui croisait, j’entendais très bien sa mâchoire et aussi très bien le bruit du papier qu’il froissait. A la fin, il a rangé ses papiers du repas et il s’est approché de moi pour me demander de l’argent. Curieusement, pour se faire comprendre, il a fait le geste à son ventre pour dire qu’il avait faim. J’ai été étonné qu’on le laisse comme ça déployer son casse-dalle dans le musée, mais ce n’était pas encore la partie payante et après tout – à l’époque – les escaliers en témoignent – on laissait monter les chevaux jusque là.

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