Saturday, February 11, 2012

Mari-Mai Corbel
Surréaliste, ce soir, pendant la lecture d'Yves-Noël Genod d'Une saison en enfer, un projecteur qui claque au moment précis où il prononce les mots « Occident » et « esprit », au moment de « L'impossible »... Une langue de feu jaillit vers le visage d'Yves-Noël G. qui a un geste de protection, image spectrale et saisissante pour le spectateur... J'ai pensé à l'illumination de Salomé, mais à l'envers... (« L'esprit est autorité, il veut que je sois en Occident. Il faudrait le faire taire pour conclure comme je voulais. ») Complètement fin de siècle, dans ce dégingandé, dans cette nonchalance dans la distance et, brusquement, des intensités passionnelles, mais comme remémorées.



Yves-Noël Genod
J'ai eu ce soir l'idée d'autres gestes surréalistes, si je continuais, comme prendre le revolver de Verlaine et tirer sur la personne qui tousse (au dernier rang). Ça ou lui apporter un verre d'eau. Je commence à voir comment jouer avec ce texte si confus, si touffu, si sacré, si tragique, si fou – mais il faut les spectateurs pour le comprendre, il les faut, pour le jeu. Alors on peut soigner, on peut délicatement « peindre » la relation. Merci, Mari-Mai !

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