Wednesday, February 15, 2012

Stanislas Nordey




Cher Yves-Noël

Te redire ici à quel point le geste que tu inscris obstinément sur tous ces plateaux éclairent quelque chose de l'état de la scène aujourd'hui et il s'agit autant d'un rapport à l'économie j'imagine contraint et choisi à la fois que d'un lieu de cristallisation esthétique : tu témoignes comme enfant de Régy, de Tanguy mais aussi de toute la danse des vingt dernières années d'un état du plateau.

En cela le geste que j'ai vu à la Bastille (et je t'ai dit mon trouble face à cet homme nu 45 minutes qui faisait écho à Bertrand Bossard dans Vole mon Dragon) inaugure et clot à la fois une histoire du spectacle vivant des vingt dernières années : le néon, le corps nu, la chanson populaire, la boite noire avec les pendrillons à vue.

C'est une anthologie.

Il y a d'ailleurs dans la multiplication de tes déploiements quelque chose d'un abécédaire : une forme de synthèse dans la dispersion-un paradoxe.

C'est inspirant.

L'acteur est au centre il est le seul endroit où ça se passe. Il n'y a pas d'échappatoire.

En regardant cet homme jeune au coeur du plateau je n'ai pu m'empêcher de voir traverser le jeune homme Yves-Noël que j'ai découvert (dans Bataille du Tagliamento je crois ?) il y a peu dirons nous...

Les jeunes gens de l'école parlent souvent de toi c'était un beau voyage pour eux.

Amicalement

Stanislas

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