Tuesday, March 20, 2012

Maintenant le temps !




« Ce qu’on écrit, c’est une sorte de durée, de durée constante, toujours égale, qui est celle de la mer, celle du temps qui passe, de l’été, de cette espèce de temps très ludique, très fugace, tragique, de l’été, c’est ça qui compte.
Ce qui se greffe là-dessus, ç’est ce qu’on appelle l’événement. »



Oh, je ne vais pas me laisser faire… Oh, le temps. Maintenant qu’on a fait le temps. On l’a. Pour toujours jusqu’à l’été. C’est parti. On ne va pas m’embêter… Ça commence. Des gens qui n’ont pas vu, pas perçu ce qu’il s’est passé, des gens sans argent qui veulent me programmer – mais il faut tout faire à l’avance, les acteurs, les billets d’avion pour que ça ne coûte rien. Résultat : rien. Rien de drôle. Et rien de logique. La logique, mais ils ne le savent pas, la logique, c’est que les choses qu’on invente – si on les invente – ne sont pas faites d’avance.



Laurence Mayor
« Salut, Yves-Noël, c’est Laurence au téléphone, écoute, Yves-Noël, voilà, hier soir, j’ai pas pu… j’ai attendu un moment et puis, comme vous sortiez pas, je suis partie. Et… Ben, voilà. Je voulais te dire que j’ai vraiment été très, très touchée par ce spectacle, très émue, voilà, je voulais te l’dire : je suis une enthousiaste de ton spectacle ! (Rire.) Voilà, j’vais peut-être essayé d’t’écrire un mail, si j’ai l’temps, mais, en attendant, je voulais te dire ça. Voilà, Yves-Noël, en tout cas : bravo ! toi qui disais que… comment rassembler ces personnes qui sont nombreuses, je sais pas combien elles sont, dix, tu as fait qqch qui est... sais pas, qui ouvre à l’intérieur de soi une force contemplative qui est absolument bouleversante, quoi, voilà. Y a qqch en moi comme si j’étais capable de contempler un endroit que je savais pas que j’pouvais avoir – en moi. (Rire.) Voilà. C’est d’la musique, quoi, c’est de la musique, mais pure, c’est extraordinaire. Bravo, Yves-Noël, vraiment. A bientôt. Je t’embrasse »



La beauté d’une ville qui s’appelle « Lion ». Beauté animale. Le long de ses fleuves. Avec sa concierge. Parmi toutes les affiches multicolores de la ville et des beaux quartiers – des quartiers d’affiches de la ville – je suis passé aussi devant les Folies Bergères, il y avait, affiché à L’Olympia, un spectacle sur je ne sais quoi. Et cette vie, et cette ville. « L’illisible » , comme disait Duras.

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