Tuesday, May 08, 2012

Le Théâtre comme jardin

Manifeste


J’écoutais d’une oreille la conférence de Gilles Clément et j’en ai retenu ça. (Remplacer le mot « jardin » par le mot « théâtre » et ça marche. Ex : Au théâtre, il suffit d’être et cela demande un silence. Ex : La présence au théâtre suppose l’esprit nu et le corps exposé, il est alors possible de rêver.)

« Milieu ambiant », « Immersion »
« Définition du jardin qui veut dire « enclos » et « paradis » tout à la fois. »
« C’est un enclos et au sein de cet enclos, toujours historiquement, l’homme a mis ce qu’il estimait être le meilleur. »
« Si le style change, si la figure du jardin change au cours du temps, c’est que le meilleur a changé. »
« Il s’agit là d’un lieu très privilégié qui est le seul et unique endroit de rencontre de l’homme avec la nature où le rêve est autorisé. »
« A l’intérieur du jardin, le harcèlement existentiel s’évanouit. Il n’est plus question de savoir où se diriger et selon quel ordre de bienséance orienter ses gestes ou son regard. (…) Inutile d’épater les oiseaux par une quelconque performance dans un esprit managérial de compétitivité.  Au jardin, il suffit d’être et cela demande un silence. »
« La présence au jardin suppose l’esprit nu et le corps exposé, il est alors possible de rêver. »
« Ce qu’on maintenait autrefois hors de l’enclos, le sauvage, la mauvaise herbe pénètre aujourd’hui le jardin. »
« …en connexion avec la totalité des autres êtres sur la planète. Le jardin est sorti de son propre enclos parce que, de toute façon, le papillon, le vent, les oiseaux, tout passe au-dessus de la barrière et de l’enclos. »
« L’effet papillon »
« La finitude : nous voilà dans un espace compté. Comment faisons-nous sur un territoire qui, lui, ne peut pas s’étendre ? Comment faisons-nous lorsqu’on apprend que l’eau que nous buvons a été bue, transpirée, digérée par un certain nombre de plantes et d’animaux plusieurs fois au cours de l’histoire de la planète. Nous nageons tous dans le même bain. Cette affaire-là, se savoir dans une même eau… »
« Que fait-on avec l’air et avec l’eau ? » « Nous sommes dans l’obligation de partage, voyez. »
« Economiser, c’est prendre soin. »
« Quelle architecture, quelle esthétique, quel art pour l’idée du meilleur aujourd’hui ? »
« Floristique et faunistique »
« Ce qu’on appelle mystérieusement une réponse du milieu. »
« Ici, un rosier chinois au Chili. »
« Le pré de lumière. »
« La peau de la terre », « Le tatouage »
« Pour le vivant, la forme, c’est l’information. C’est le message. C’est qqch qui est reçu, qui est enrichi, complexifié et renvoyé. » (Laborit.)
« Le jardinier est en dialogue avec cette nature. Peut-il faire appel au génie naturel en dialoguant avec elle ? »
« Une fissure de timidité. »
« On a recensé une trentaine d’espèces timides dans les forêts tropicales. On en aurait aussi dans les forêts européennes. »
« …assistance et prédation qui « jardinent » le territoire sans aucune intervention humaine… »
« …économie d’échanges au rythme d’une musique naturelle que chacun peut entendre, le cri d’un oiseau, la stridulation d’un orthoptère, le vent dans un feuillage qui porte l’information d’un prédateur ou d’un ami… tout est message.»
« Nous avons besoin d’une école du génie naturel. »
« …en un lieu unique et non renouvelable : la planète. »

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home