Le Théâtre comme jardin
Manifeste
J’écoutais d’une oreille la conférence de Gilles Clément et j’en ai retenu ça. (Remplacer le mot « jardin » par le mot
« théâtre » et ça marche. Ex : Au théâtre, il suffit d’être et cela demande un
silence. Ex : La présence au théâtre suppose l’esprit nu et le corps
exposé, il est alors possible de rêver.)
« Milieu
ambiant », « Immersion »
« Définition
du jardin qui veut dire « enclos » et « paradis » tout
à la fois. »
« C’est
un enclos et au sein de cet enclos, toujours historiquement, l’homme a mis ce
qu’il estimait être le meilleur. »
« Si
le style change, si la figure du jardin change au cours du temps, c’est que le
meilleur a changé. »
« Il
s’agit là d’un lieu très privilégié qui est le seul et unique endroit de
rencontre de l’homme avec la nature où le rêve est autorisé. »
« A
l’intérieur du jardin, le harcèlement existentiel s’évanouit. Il n’est
plus question de savoir où se diriger et selon quel ordre de bienséance
orienter ses gestes ou son regard. (…) Inutile d’épater les oiseaux par une
quelconque performance dans un esprit managérial de compétitivité. Au jardin, il suffit d’être et cela
demande un silence. »
« La
présence au jardin suppose l’esprit nu et le corps exposé, il est alors
possible de rêver. »
« Ce
qu’on maintenait autrefois hors de l’enclos, le sauvage, la mauvaise herbe
pénètre aujourd’hui le jardin. »
« …en
connexion avec la totalité des autres êtres sur la planète. Le jardin est
sorti de son propre enclos parce que, de toute façon, le papillon, le vent, les
oiseaux, tout passe au-dessus de la barrière et de l’enclos. »
« L’effet
papillon »
« La
finitude : nous voilà dans un espace compté. Comment faisons-nous sur
un territoire qui, lui, ne peut pas s’étendre ? Comment faisons-nous
lorsqu’on apprend que l’eau que nous buvons a été bue, transpirée, digérée par
un certain nombre de plantes et d’animaux plusieurs fois au cours de
l’histoire de la planète. Nous nageons tous dans le même bain. Cette
affaire-là, se savoir dans une même eau… »
« Que
fait-on avec l’air et avec l’eau ? » « Nous sommes dans
l’obligation de partage, voyez. »
« Economiser,
c’est prendre soin. »
« Quelle
architecture, quelle esthétique, quel art pour l’idée du meilleur aujourd’hui ? »
« Floristique
et faunistique »
« Ce
qu’on appelle mystérieusement une réponse du milieu. »
« Ici,
un rosier chinois au Chili. »
« Le
pré de lumière. »
« La
peau de la terre », « Le tatouage »
« Pour
le vivant, la forme, c’est l’information. C’est le message. C’est qqch qui est
reçu, qui est enrichi, complexifié et renvoyé. » (Laborit.)
« Le
jardinier est en dialogue avec cette nature. Peut-il faire appel au génie
naturel en dialoguant avec elle ? »
« Une
fissure de timidité. »
« On
a recensé une trentaine d’espèces timides dans les forêts tropicales. On
en aurait aussi dans les forêts européennes. »
« …assistance
et prédation qui « jardinent » le territoire sans aucune intervention
humaine… »
« …économie
d’échanges au rythme d’une musique naturelle que chacun peut entendre, le cri d’un
oiseau, la stridulation d’un orthoptère, le vent dans un feuillage qui porte l’information
d’un prédateur ou d’un ami… tout est message.»
« Nous
avons besoin d’une école du génie naturel. »
« …en
un lieu unique et non renouvelable : la planète. »
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