Mon plaisir...
J’ai été transporté pendant
le Manège du Parc. Transporté dans
un autre monde, beau, simple, apaisant. Un monde où la lumière, maîtrisée et
magnifiée par Philippe Gladieux, va d’un subtil jaune orangé en fond de plateau
jusqu’au plein soleil sur les trois fenêtres, lorsqu’elle ne s’éteint pas
progressivement au passage de M. V.-C.
Lumière qui s’enflamme,
aussi, lorsque le diable revêt ses habits de feu, où quand une allumette élancée
illumine et se fume.
Ça fume mais pourtant, oh surprise, pas de fumigènes à l’horizon. Dans le Manège du Parc, ils sont substitués par de l’eau vaporisée et la fumée
d’un feu (encore un) de papier au bout d’une branche.
Des souvenirs de ce manège,
j’en ai plein la tête qui tourna sous les effets des bulles offerte à l’entrée
(merci !) : une délicate scène de toilette d’Alexandre Styker, le dos crawlé de
M., les sourires de Valérie Dréville, la pluie timide sur les vitres, les
soyeux cheveux blonds de Dominique Uber et sa nuisette qui épouse si joliment
ses fesses, le spontané incontrôlable des poules, les ailes omniprésentes de
ces mêmes poules, celles roses des poules luxueuses que tu sais si bien choisir
et celles de l’éventail-papillon dans les gradins.
Les gradins, parlons-en !
Pendant que le beau irradie le plateau, il se propage également dans les
gradins. Par tes acteurs d’abord leur proximité, leurs montées des marches.
Mais, plus remarquable et involontaire, par le public. Je pense à ce fin rayon
de lumière qui coupe la chaussure à talon aiguille de la spectatrice du 2ème
rang côté cour et les gracieux mouvements de pieds, jambes et mains – chorégraphiés
sans le vouloir – de la ravissante critique assise derrière elle.
Le manège s’est arrêté, les
bulles cessent leur effet. A quand le prochain tour ?
Merci de t’être si bien
occupé de nous personnellement,
Sébastien
(le voisin de palier)
Labels: correspondance rond-point
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