Wednesday, June 06, 2012

Pluie d’été



Oui, cette étrange spectatrice au sourire hautain et ta colère de survivant nous auront empêché de nous croiser à la sortie.

Je repense à ton spectacle, à votre spectacle.
Je n'aime guère les citations mais là, la chose est viscérale, organique.
Le roman La Pluie d'été, de Duras, m'a accompagné tout le long de la représentation, comme un ami, un écho.
Je n'ai pu m'empêcher de le relire ce matin.
Pourtant, enfoui dans mes cartons – je déménage – il n'avait pas prévu de s'ouvrir avant l'autonome, ce petit livre.
Et me voilà qui tombe sur cette phrase, qui vous ressemble, dans votre nid de verdure au sommet du Rond-Point :

« Alors, devant la chose criée par Ernesto, les enfants se rendaient à l'évidence de leur fulgurant bonheur, une bête bondissante dans leur tête, dans leur sang. Et même quelquefois, le bonheur était trop grand pour qu'on arrive à lui tenir tête sans avoir peur. »

J'ai été votre enfant deux heures durant ; un enfant, ça s'ennuie, ça gigote, ça comprend pas tout, ça respire fort, ça accepte d'être heureux, ça découvre la lumière, ça s'amuse, puis ça s'ennuie à nouveau.
J'ai aimé être votre enfant

Guillaume (Barbot)






Je t'aime absolument ! 

(J'avais peur que ça te soit passé à côté.)

YN

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