Sunday, August 05, 2012

La Suspension du feu


Par la fenêtre, je revois les tableaux de Corot, de Millet, que j’ai vus au Louvre, au musée d’Orsay…

Pendant longtemps, je crus que le train s’était trompé de route… les régions étaient si vertes, les nuages si bas… Tout montait comme en Asie, entre le ciel et la terre pas d’espace. Je ne reconnaissais rien. J’avais reconnu les vaches blanches, mais c’était il y a longtemps.  Je n’aurais pas été surpris de voir, suspendus aux branches des nuages, des singes. Il y avait beaucoup de tunnels aussi. Et le livre que je lisais s’intitulait : J’adore. C’était à jamais les ruines du monde (romantique). Des vallées, du relief, des gouffres – cette lumière rendait tous les gouffres. Je me demandais si la ligne avait changé, avait été refaite, si nous passions dans les Alpes ; nous devions rejoindre Marseille en trois heures. Les nuages, les nuages à toucher du doigt. De ces nuages, larges et en relief – et de ces nuages comme les doigts du relief… qui flottaient, flottaient dans l’air sans bouger comme des poissons… 

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home