Saturday, August 04, 2012

Pour les stagiaires


« Il y a une drôlerie de la douleur, il y a une drôlerie de la souffrance, il y a une drôlerie de la mort. Drôle, tu sais, au sens de qqch d’étrange, de vif, d’insaisissable. « C’est drôle », inquiétant. »





C’est difficile de vous faire signe, je veux dire, il y a mon blog, pour ce qui est du général, mais comment vous aider pour ceux qui se demandent un peu ?

Ce que je veux dire, il faudrait préparer un peu des choses. Réutiliser des choses que vous avez déjà travaillées. L’assimilation est une chose si précieuse et rare dans ce métier. L’année dernière, tout le monde avait apporté beaucoup de livres, mais beaucoup n’avaient pas été lus. Ça a été du temps perdu, je dois dire. La vie est trop courte (pour qu’on remette les choses à plus tard, quand on aura lu les livres, etc.) Faites avec ce que vous avez déjà. Faites avec votre virtuosité. C’est ce que je demande toujours aux interprètes avec qui je travaille. On n’a pas le temps d’apprendre autre chose. N’apprenez que si vous apprenez à la minute sinon n’apprenez pas. C’est moi qui apprendrai de vous, dans le meilleur des cas. Tenez, une phrase du peintre Gerhard Richter (tiens, un autre « juge » !) qui le dit d’une autre façon : « Depuis Duchamp, on ne fabrique que des ready-mades, même si nous les peignons de notre main. » Vous serez pour moi des ready-mades.

Sur Dieu, ne vous en faites pas. J’en connaîtrai un rayon ! Je pars demain faire une retraite avec une Pamela californienne qui me donnera assez de notes pour vous gouroutiser matin midi et soir (et nuit…) Pour ceux qui voudraient néanmoins creuser le sujet, je conseille le classique : Dialogue avec l’ange (recueilli par Gitta Mallasz). Qui fonctionne comme un évangile. Ou sinon la Bible. Ou sinon Pierre Guyotat.

Je crois en Falk Richter. Nous pourrions nous amuser très sérieusement avec lui ! J’espère que ça en intéressera certains. C’est très allemand, très urbain. C’est vrai que ça devrait bien jurer dans la cambrousse (ou on entendrait plus facilement du Hölderlin – bien que ce ne soit pas facile). Mais nous avons des metteurs en scène avec nous. Je compte bien sur Melchior Delaunay et sur Yuval Rozman ! Yuval Rozman parle très peu français, mais anglais, hébreu, pas allemand non plus… Pour ceux qui voudraient travailler en anglais… J’adore les langues étrangères, c’est plus facile. Parce qu’en plus de toutes les difficultés, il nous faudra absolument la facilité – mais, ça, je vous aiderai, interdiction de buter contre un problème… Openness. Et en tant que vastitude, nous avons the best view in town ! Ah, oui, la grande histoire, ce sera de travailler avec les autres, parce que, la bonne nouvelle, c’est que les autres n’existent pas (sinon ce serait l’enfer décrit par Sartre), alors on peut travailler ensemble (et ce sera le paradis). Vous ne vous connaissez pas (mais vous pouvez vous contacter), en tout cas, imaginez tout de suite que vous ne travaillerez jamais jamais seul, mais toujours, comme dans un rêve, avec tous ces gens. Je crois que plusieurs d’entre vous chantent, quelle bénédiction ! Instruments bienvenus. Tous les talents seront utiles à la société et fêtés ! Ready-mades ! Et puis la haute couture, s’il vous plaît. L’apparition dans une robe suffit pour jouer.

Au plaisir

YN

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1 Comments:

Blogger Unknown said...

Here comes the rain again
Falling on my head like a memory
Falling on my head like a new emotion

I want to walk in the open wind
I want to talk like lovers do
I want to dive into your ocean
Is it raining with you

Here comes the rain again
Raining in my head like a tragedy
Tearing me apart like a new emotion

I want to breathe in the open wind
I want to kiss like lovers do
I want to dive into your ocean

2:37 AM  

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