Statue de sel
Est-ce qu’un lieu peut
intoxiquer ? (Le château.) Est-ce qu’une action peut intoxiquer ?
(Lire et écrire.) Je suis dans un tel état ! J’ai rêvé, ce matin, que j’allais
mieux. C’était une vision. Une vision du bonheur : la vie, le goût de la
vie ! Mais non. Trois jours que je ne peux plus boire ni manger. Le Coca
semble passer. J’en ai pris un dans le train – 2,90 – et un à la machine hier
avant de m’endormir – 1 euro. Mais à la réflexion (mais il ne faut pas que je
réfléchisse), ça a été tout le séjour du château, de ne pas pouvoir boire même
le thé, les tisanes… Je ne peux plus penser à cet endroit sans écœurement,
comme si j’allais vomir. Dans mon rêve, je pensais : ça marche, je repense
au château en bien ! Impossible de lire, impossible d’écrire non plus. Il
faut dire que ces histoires de Kipling sont plus effrayantes que celle d’Edgar
Allan Poe ! Des histoires d’horreurs, là aussi, haut-le-cœur. Et n’est-ce
pas la décision d’écrire ces quelques lignes qui me redonne la sensation du
marasme ? Avancer, avancer vers l’avant sans se retourner semble être la
seule solution…
J’ai appris que Oscar Wilde a
fait exprès de se faire condamner (il pouvait y échapper) parce qu’il voulait
connaître (a-t-il dit à André Gide) « l’autre côté du jardin »... Moi
qui ai tant travaillé la saison dernière je n’ai plus rien à présent. Dois-je
profiter de connaître cet autre côté du jardin (chômeur…) ou dois-je chercher
du travail pas plus tard que maintenant ? C’est ce genre de question que je me
pose en ce moment.
Labels: château
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