Lost (replay)
J’étais bien luné pour la pièce de Gérard Watkins à la Bastille, j’ai trouvé tout bien. Je me disais même que ça valait le coup de revenir du Mexique pour voir ça. Même que j’avais pris la pluie en vélib’ et que, bon, quel temps affreux — c’est ça, l’hiver ? — Enfin, bref, j’ai eu la banane toute la pièce. (J’écris ça au début du spectacle, je démentirai peut-être.) Tout était bien, nom de Dieu ! L’intelligence, l’esprit, la beauté — les acteurs jouaient comme des DIEUX. Tout parle ensemble avec la grâce la plus belle, la plus liquide, la plus simple, la plus raffinée (raffinée sans en avoir l’air) ; ça parle de qqch, mais c’est comme si ça parlait de tout. Alors, voilà, ça s’appelle le « théâtre », mais ça pourrait s’appeler la « musique », la « peinture », n’importe quoi, la « poésie », la « science », le « réel », le « vide », le « plein », l’« esprit », la « grâce », le « bonheur », la « banane », le « sexe » (pour les gens comme moi qui n’en ont pas). Ça parle des anges. Il y a la couleur rouge. C’est frais, nouveau, libre. Ça ne vaudrait même pas le coup d’en parler, tiens... Mais CONSEILLE, quand même ! C’est sur la parole juste, c’est très drôle... (Seul bémol : c’est à Paris.)
« Et vous serez malade tout le temps et tout le temps guéri parce que le monde du serpent pratique le venin et l’antidote. »
« Humilié parmi les vivants. »
« Humilié, mais parmi les vivants. »
« Il y a des chemins qui mènent à des souvenirs empoisonnés... »
« Pourquoi moi ? — Parce que t’es là. »
« Ne sombrez pas, dansez ! »
« Plus prosaïquement, prenez un verbe, penchez vers son contraire. »
« Donnez-moi un livre, qu’il soit bien épais, qu’il sente le renfermé. »
« Qu’est-ce que je vais faire de mon histoire ? — Dans le vase avec les fleurs, noyez-la ! »
« Ah, je pensais que le paradis, c’était après la mort... — Les 2. Avant, après. »
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