Tuesday, February 12, 2013

Down in the world



« Ce n’est pas qu’on soit seul au monde, c’est plutôt qu’il n’y a plus de monde. Le Réel, c’est-à-dire l’usage qu’on en faisait, est tombé en désuétude. Il faudrait repartir de zéro, réapprendre petit à petit ce qu’on savait et qu’on a oublié tout d’un coup, récupérer pièce à pièce les lambeaux du réel en attendant d’être en mesure, plus tard, d’en reconstituer l’étoffe. Commencer par les choses simples, faciles, élémentaires : réapprendre au réveil le réveil (j’existe, il y a un monde aussi qui existe, quelque part autour de moi) ; la salle de bain (il existe des lavabos, il existe de l’eau) ; la cuisine (il existe du café, il existe du sucre). Petit nez-à-nez matinal avec le réel qu’on n’aurait peut-être jamais rencontré de si près si l’aventure amoureuse ne s’était ainsi brusquement interrompue. »



« Quatrième voie possible d’accès au réel, la philosophique, qui résume d’ailleurs, en y ajoutant sa marque spécifique, les 3 voies évoquées ci-dessus : l’état philosophique, au dire même de Platon, supposant un état perpétuellement ivre, amoureux et artiste. »



« The way to dusty death. Out, out, brief candle !
Life’s a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
And then is heard no more. It is a tale 
Told by an idiot, full of sound and fury, 
Signifying nothing. »

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