Thursday, February 28, 2013

Que ça ( ou Se jeter dans la gueule du loup)



J’ai l’impression que Marcela Iacub va en dire plus que Christine Angot. Quand le papier est paru dans « Libé » que j’avais acheté pour le train quand je suis allé voir les petits tigres avec Audrey, j’ai immédiatement pensé : Christine Angot va pas être contente ! Du tout ! Tout d’un coup, v’là la rivale ! Ça n’a pas loupé. Titre de l’article d’Angot dans « Le Monde » : « Non, non, non, et non ». Ça lui a pas plu du tout. Elle est furieuse. Du coup, elle avoue tout : elle est une moraliste, elle fait une psychanalyse et le réel est plein de sens que son travail d’écriture est de rendre visible, lisible — et la psychanalyse « sauve des gens » ! Tout ça se saurait... Et donc ce n’était que ça, Christine Angot ? Mais, bien sûr, ce n’est que ça.

Il s’est passé une chose terrible. Marlène me la raconte en me disant : « Bon, toi, ça va te faire rire... » Ça ne me fait pas rire, mais ça me plaît, cette histoire, c’est vrai. Sa sœur va ouvrir un parc animalier dans les Pyrénées en avril et il est tombé tellement de neige tout d’un coup — 3 mètres de neige tout d’un coup — qu’elle a permis aux chevreuils d’atteindre le niveau des clôtures, mais pour se retrouver dans l’enclos des loups. « Il n’y a pas plus con qu’un chevreuil », dit Marlène. Ça a été le carnage, la boucherie. La sœur de Marlène (et son mari) n’ont rien pu faire que regarder ça. Ils n’ont pas pu entrer dans l’enclos des loups qui étaient dans un état, comment dire, inabordable. Pourtant ils avaient mangé, mais ça a été comme Noël, sans doute. Du sang partout sur la neige, des loups avec des têtes de chevreuil dans la gueule, des loups maintenant obèses, bouffis comme s’il leur poussait une cinquième patte à partir du ventre comme dans l’histoire des 3 petits cochons. Maintenant, la sœur de Marlène et son mari ont peur qu’il reneige encore et que cela permette aux loups de s’échapper. Les clôtures sont censées être électrifiées, mais elles ne l’étaient pas parce que le parc n’ouvre qu’en avril. Enfin... C’est à Luchon où se tient le festival de la Télé. C’est ce qui amuse Marlène. Elle imagine toutes les vedettes du petit écran se faire déchiquetées par les loups soudain sortis de leur enclos. Puis on parle de The Voice, Angèle est là aussi, qu’elles adorent. « Il faut que tu réussisses à voir ça ! », me disent-elles. Et aussi Russell Crowe dans Les Misérables.




Je pleurai.

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