Monday, March 04, 2013

Time for us to vanish



Il joue à improviser et nous jouons à croire qu’il improvise et c’est cette écoute qui fait qu’il joue. Il surfe. Il a créé la vague sans trop d’effort, juste en montrant qu’il était prêt à jouer le jeu et, bien sûr, nous aussi, nous sommes prêts à jouer le jeu : nous sommes venus au théâtre — et il surfe. 
« Ils traversent la mer à la surface. »
La métamorphose : la chose ne change pas, elle se maintient, mais sous d’autres rapports.

J’écoute cette musique qui ne m’écoute pas.

Pour ma troisième vision du Crocodile trompeur, j’avais mis mes lentilles de contact, les 2 yeux, et c’était aussi la fois où j’aurais pu ne pas les mettre car j’étais au premier rang presque sur scène assis sur un coussin à côté d’un ami de Lætitia Dosch qui s’appelle Vincent... Que la musique fuse ! Je suis tout seul, quel bonheur ! (quelle entourloupe !) Personne ne me reconnaît sur ce seuil. J’ai réussi à almost disparaître. Je suis seul, seul, seul. Je m’amuse bien. Il y a un temp pour tout.

Et pendant tout ce temp, j’avais encore le temp de réfléchir à moi-même...

Temp pour tout, j’apprends, au théâtre des Bouffes du Nord. Une nuit possédée, une nuit abandonnée... (« J’obéis, mais il me serait plus facile de mourir. ») 

Je ne suis pas sûr que ce soit bien d’exploiter les acteurs. Peu — seules les stars — en sont capables, de ne pas paraître idiots en étant exploités. 

Mais d’où vient cette femme, cette actrice la plus belle du monde ? Judith Chemla. 

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