Tuesday, June 18, 2013

La Flûte enchantée à la place Pigalle



« Il n’y a aucune différence entre la vie, le théâtre, le cinéma, l’opéra, sauf cet immense avantage : nous perdons 95 % de nos vies en n’importe quoi, tout le monde le reconnaît, notre journée a des moments et, pour le reste, il y a les obligations, les distractions, l’ennui, la surexcitation, la frénésie, l’hystérie, tout ça : des choses qui sont inutiles — et les distractions. Mais, quand on a, quel que soit... si c’est le metteur en scène, le chanteur, l’acteur ou, à la base, le compositeur ou l’écrivain, quand on sait qu’on n’a que 1 heure ou 2 heures, il faut que chaque détails prenne. Donc c’est la vie, mais concentrée, c’est simplement : concentration, mais ce n’est pas une autre forme. Tous les éléments — si c’est une scène ou pas une scène, si c’est en plein air, si les gens sont dans un cercle, si c’est dans un carré, tout ça... — sont à étudier par rapport à est-ce que ça aide ou enlève la concentration. On a fait, à une certaine époque, des improvisations en plein air et on voit que, faire le théâtre de rue, c’est très amusant, très drôle, mais ça a une grande limite, vous pouvez pas toucher à des choses de vraie qualité qui posent de vraies questions vivantes. Dans ces conditions, vous acceptez qu’avec ce bruit, eh bien, vous pouvez répondre avec votre propre bruit et votre propre surexcitation dans les mouvements — mais personne ne penserait à faire La Flûte enchantée à la place Pigalle. »

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