En sortant du château, je me
rendais compte de la laideur du monde. Laideur de la gare de Rennes, de l’avenue
en face, laideur de celle de Laval et de ces places sinistres où j’attendais
Alexandre, Hôtel Le Chemin de Fer, tous ces ronds-points, toute cette logistique. Marie-Françoise, Latifa et Margot avaient concocté 3 jours d’un
extrême raffinement. J’étais revenu dans le milieu protégé de mes vies
antérieures, l’art pour l’art, protection des puissants — non sans angoisse car
l’angoisse d’une cour, c’est d’en être jeté. La soirée avait duré dans la nuit
qui ne venait jamais, n’aboutissait pas totalement : il faisait toujours
gris dans le ciel et les paysages tandis que nous fumions des joints dans le
temple de Diane. Avec Alexandre, je retrouvais
la beauté du kitsch au supermarché, l’insaisissable laideur du monde sur
laquelle travaillait fastidieusement, laborieusement les artistes actuels. « Sauver
le monde » est une tâche ardue. Ce n'était pas la mort, le kitsch,
mais j’étais encore parmi les hauts murs végétaux noirs dans la nuit grise du
temple de D...
Labels: château
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