Monday, July 01, 2013


En sortant du château, je me rendais compte de la laideur du monde. Laideur de la gare de Rennes, de l’avenue en face, laideur de celle de Laval et de ces places sinistres où j’attendais Alexandre, Hôtel Le Chemin de Fer, tous ces ronds-points, toute cette logistique. Marie-Françoise, Latifa et Margot avaient concocté 3 jours d’un extrême raffinement. J’étais revenu dans le milieu protégé de mes vies antérieures, l’art pour l’art, protection des puissants — non sans angoisse car l’angoisse d’une cour, c’est d’en être jeté. La soirée avait duré dans la nuit qui ne venait jamais, n’aboutissait pas totalement : il faisait toujours gris dans le ciel et les paysages tandis que nous fumions des joints dans le temple de Diane. Avec Alexandre, je retrouvais la beauté du kitsch au supermarché, l’insaisissable laideur du monde sur laquelle travaillait fastidieusement, laborieusement les artistes actuels. « Sauver le monde » est une tâche ardue. Ce n'était pas la mort, le kitsch, mais j’étais encore parmi les hauts murs végétaux noirs dans la nuit grise du temple de D... 

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