Le beau grenier
Je voudrais tant de temps, tant de temps pour tout revivre… Il y a le travail et il y a la vie, l’amour…
Je voudrais tant de temps pour ce passage… Heureusement, il y a les livres.
Mais les livres, aussi, qui les lit ? (pas moi). Je voudrais tant de
temps, ces fragments de ciel. J’ai compris à quoi servait le sommeil, à vivre
et revivre. Encore une fois un été. Tout le monde n’est pas mort. Je ne mange
plus que des bonnes choses. Les autres se bourrent de gâteaux crémeux, moi,
c’est thé vert et pastèque. C’est aussi bien. Bien sûr, les gâteaux m’ont
fait envie. Mais après, après l’anniversaire, eh bien : c’était pareil. Qu’est-ce que ça changeait que je n’ai pas les gâteaux dans le
ventre ? Je dors moins, du coup, mais c’est aussi bien. Ça me fait gagner
une h, disons. Le soir, je me suis fait des haricots — frais et bio — que
j’étais allé chercher à Plougastel. Ma mère qui est de la génération Tupperware
fait des surgelés. De la génération Téfal. Micro-onde. Ah, ah ! Fini les
fraises de Plougastel ! Personne n’avait faim, du coup, avec les gâteaux
crémeux. J’ai mangé mes haricots tout seul. Avec un filet d’huile d’olive et
quelques gouttes de citron. Mais tout le monde est pareil, c’est ce que j’avais
lu avant de m’endormir. we’re not that different after all. J’aime m’endormir en ayant sommeil. Il est long,
ce texte, mais mon h a sonné.
Labels: bretagne
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