Sunday, November 24, 2013

U n film sublime (« Casser une noix », suite)


Un film sublime (en tout cas dans ma définition du sublime) de Sima Khatami sur l'une des dernières répétitions de la forme présentée en sortie de stage au Studio-Théâtre de Vitry le 25 octobre dernier (qui avait été intitulée, reprenant le titre de Peter Handke : L'Heure où nous ne savions rien l'un de l'autre). C’est en haut débit, alors il faut une bonne connexion Internet (connexion « de luxe »), ce qui n’est pas mon cas, alors j’ai mis plusieurs jours à le voir… Mettre les noms des 30 participants (surtout participantes) a été au-dessus de mes forces, je n’ai que la mémoire du cœur, c’est-à-dire l’oubli, la mémoire de la merveille. Mais c’était le but, se perdre dans l’humanité (on avait même commencé à 70), se perdre dans la démocratie, se perdre dans la merveille : les hommes (femmes) n’en font qu’un (une). Le titre du stage vient d’une citation de Franz Kafka qui dit (que n’a-t-il pas dit ?) : « Casser une noix n’a vraiment rien d’un art, aussi personne n’osera rameuter un public pour casser des noix sous ses yeux afin de le distraire. Mais si quelqu’un le fait néanmoins, et qu’il parvienne à ses fins, alors c’est qu’il ne s’agit pas simplement de casser des noix. Ou bien il s’agit en effet de cela, mais nous nous apercevons que nous n’avions pas su voir qu’il s’agissait d’un art, à force de le posséder trop bien, et qu’il fallait que ce nouveau casseur de noix survienne pour nous en révéler la vraie nature — l’effet produit étant peut-être même alors plus grand si l’artiste casse un peu moins bien les noix que la majorité d’entre nous. » Oui, je pense que le public pourrait comprendre encore beaucoup plus... J'aimerais faire du cinéma. Presque directement. Du théâtre filmé. Il faudrait trouver de l'argent pour un film.

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