U n film sublime (« Casser une noix », suite)
Un film sublime (en tout cas
dans ma définition du sublime) de Sima Khatami sur l'une des dernières
répétitions de la forme présentée en sortie de stage au Studio-Théâtre de Vitry
le 25 octobre dernier (qui avait été intitulée, reprenant le titre de Peter Handke : L'Heure où nous ne savions rien l'un de l'autre). C’est en haut débit, alors il faut une bonne connexion
Internet (connexion « de luxe »), ce qui n’est pas mon cas, alors
j’ai mis plusieurs jours à le voir… Mettre les noms des 30 participants
(surtout participantes) a été au-dessus de mes forces, je n’ai que la mémoire
du cœur, c’est-à-dire l’oubli, la mémoire de la merveille. Mais c’était le but,
se perdre dans l’humanité (on avait même commencé à 70), se perdre dans la
démocratie, se perdre dans la merveille : les hommes (femmes) n’en font
qu’un (une). Le titre du stage vient d’une citation de Franz Kafka qui dit (que
n’a-t-il pas dit ?) : « Casser une noix n’a
vraiment rien d’un art, aussi personne n’osera rameuter un public pour casser
des noix sous ses yeux afin de le distraire. Mais si quelqu’un le fait néanmoins,
et qu’il parvienne à ses fins, alors c’est qu’il ne s’agit pas simplement de
casser des noix. Ou bien il s’agit en effet de cela, mais nous nous apercevons
que nous n’avions pas su voir qu’il s’agissait d’un art, à force de le posséder
trop bien, et qu’il fallait que ce nouveau casseur de noix survienne pour nous
en révéler la vraie nature — l’effet produit étant peut-être même alors plus
grand si l’artiste casse un peu moins bien les noix que la majorité d’entre
nous. » Oui, je pense que le public pourrait comprendre encore beaucoup plus... J'aimerais faire du cinéma. Presque directement. Du théâtre filmé. Il faudrait trouver de l'argent pour un film.
Labels: vitry stage
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