A vant que j'oublie
Vanessa Van Durme, au
Rond-Point, à la salle Topor (où pour une fois la sortie de secours a été
éliminée, ce qui nous vaut de vrais noirs de théâtre à l’ancienne, ça change
tout), c’est une leçon. C’est ce que je lui dis : « C’est vrai, répond-elle,
on apprend toujours ». Le sujet n’est apparemment pas folichon (le fait
que ce soit un sujet et le fait que ce soit un solo) : le dimanche, une fille
va voir sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer à la maison de retraite. Le
fait que la fille ait été à l’origine un fils dont parfois la mère se souvient rend
le mystère de la perte de la mémoire plus divin (c’est une légère « mise
en abîme »). Mais, ce matin, je me réveille avec la pièce
entière comme « par cœur ». Oui, c’est une leçon parce
que Vanessa Van Durme communique vraiment bien ! Quand je la félicite pour
son talent, elle me dit : « Je fais semblant ». Oui, c’est tout
un mystère, « faire semblant », le théâtre, le « talent ». J’aimerais
beaucoup travailler avec cette femme sublimement semblante, moi !
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