Monday, June 23, 2014


Alexandre de Dardel

Cher Yves-Noël
En hommage à la fumée rheingoldienne du début de ton 1er Avril aux Bouffes du Nord, voici en pièce jointe mon texte paru dans l' ouvrage collectif : La Brume et le Brouillard, dans la science, la littérature et les arts, éditions Hermann, janvier 2014
1er Avril  :  La porte à jardin, il s’y passe toujours des choses intéressantes : le moine qui se déshabille avant d’y entrer, avec le son des cloches à l’intérieur. Une sorte de rentrée au couvent, mais inversée (on y entre nu). Par ailleurs et souvent (comme chez Olivier Py), le sacré et le profane sont mélangés, comme ce final où un moine et une religieuse cohabitent, avec l’explosive Ana Pi (robynorlinesque) et ses gants (de gardien de but ou de cuisine ?) Renversement des rôles : un homme nu sous un tulle à paillettes de mariée. Ça pourrait être infini ces apparitions et disparitions, fantômes de théâtre, lambeaux de spectacles que nous ne verrons jamais. À la fois célébrer la religion, transformer inlassablement le théâtre en église, et au cœœur de cette église, cracher sur elle ! (l'érotisme, le discours ultra-athée de Cioran). Une stratégie sadienne. 

Bien à toi, Alexandre

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