Lorsque dans les textes que
je lis, les textes nombreux, les textes multiples, je lis le mot
« monde », l’image qui me vient, immédiatement, c’est la Corse.
C’est-à-dire l’été la plage la montagne et cette manière que la beauté a —
justement — d’« être au monde », de se déverser dans ou de surgir de
la mer, ce balcon de soleil. « Tout ce qui n’est pas mon esprit n’est rien
d’autre à mes yeux, malgré tous mes efforts, que décor, enjolivures. Un homme,
bien que je puisse reconnaître par le raisonnement qu’il est un être vivant
tout comme moi, a toujours eu — pour cette part de moi qui, étant involontaire,
est le plus authentiquement moi — moins d’importance qu’un arbre si cet arbre
est plus beau. C’est pourquoi j’ai toujours ressenti les mouvements
humains — les grandes tragédies collectives de l’histoire, ou de ce qu’on fait
d’elle — comme des frises colorées, dépourvues de l’âme de ceux qui les
traversent. Je ne me suis jamais affligé de ce qui pouvait arriver de tragique
en Chine. C’est un décor lointain quoique peint aux couleurs du sang et de la
peste. »
JOUER DIEU, du 8 au 28
septembre, renseignements au 04 77 50 60 61 ou sur le site de l’Hostellerie dePontempeyrat.
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