1 9 possibles définitions du théâtre d’YNG selon IB
La
tragédie comme théâtre de l’incertitude.
L’exposition
non des choses mais des écosystèmes — ne plus isoler les choses. Analyser les polarités (cf.
Goethe dans son Traité de sciences naturelles).
Un
théâtre où le théâtre (par-delà le costume) est le personnage principal.
Un
théâtre de l’économie de l’attention. Qui déroute toute tentative de
focalisation et sollicite un niveau « pré-attentionnel » chez le
spectateur.
Un
théâtre où le contact se réduirait à des « micro-contacts »
(également au sens sonore).
Un
théâtre de l’incertain.
Un
théâtre sans entracte... où il n’y a plus que « de l’entracte ».
Un
théâtre sans dramaturgie, où la playlist, les invitations, les guests, le
train-train des entrées et sorties ont remplacé toute velléité dramaturgique.
Un
théâtre de Merlin et non d’Orphée.
Un
théâtre « anamorphosé » (Mylène Farmer).
Un
théâtre sans bruit ni fureur.
Un
théâtre du « virtuel-actuel » (la notion de Bergson: le
virtuel-actuel serait la structure de la mémoire. Un spectacle d’YNG révèle
l’oeuvre dans sa virtualité, sans la réaliser)
Un
théâtre donc qui parlerait de l’irréalisé.
Etre
dans le costume sans se l’approprier : un théâtre où le comédien mesure la
distance qui le sépare du costume, de l’intérieur. Fondre (comme Richard II) et
se réduire dans le costume « cristallisé ».
Un
théâtre où la forme préexiste au contenu — c’est l’idée du kitsch, qui empêche
toute dialectique.
Un
théâtre qui raconte de manière désordonnée, et plaque non pas de l’ordre mais
du « diffus » sur le chaos.
Un
théâtre non pas qui propose, mais qui dispose.
Un
théâtre entre l’immobilité et le chaos.
Un
théâtre de dieux mortels (dans les deux sens du terme).
0 Comments:
Post a Comment
<< Home