Juste vous dire en vitesse
parce que ça se joue encore une fois, ce dimanche, à 16h, j’ai eu la chance
hier d’être invité par hasard à une chose complètement exceptionnelle,
complètement exceptionnelle. C’est une actrice — une splendeur — une Irlandaise
qui joue trois monologues de Samuel Beckett en anglais, non surtitré, et à
partir du noir total comme il se doit. Le premier de ces monologues, c’est une bouche,
simplement une bouche qui parle à toute allure au milieu de ce théâtre — l’un
des plus beaux de la capitale avec les Bouffes du Nord et l’Odéon :
l’Athénée — transformé en grotte extrême : le cosmos noir et une bouche
aux lèvres rouges flottant au milieu. Inoubliable ! (Madeleine Renaud
l’avait créé en français dans les années 70). Je n’aime pas Beckett
normalement, pas trop, mais c’est parce que c’est (en général) joué pompier,
comme par cet imbécile de Serge Merlin, mais, là, ce qui se passe à l’Athénée
est l’équivalent de mon absolu rêve de théâtre, je suis comme un enfant face à
ma passion, c’est si simple de faire du théâtre, la boîte noire et une bouche
rouge qui parle dans une langue étrangère. Très important, la langue étrangère : on comprend mieux. Les deux autres monologues sont sublimissimes. Oubliez tout,
tuez père et mère : 16h
Labels: paris
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