Tuesday, December 01, 2015

Josselin Vidalenc 
Vu ce spectacle magique hier soir en avant première. Merci Yves-Noël !


Halo Halo a vu, à Lyon, à la tombée de la nuit, au Point du jour, une magnifique proposition contemplative, une forme plastique ni danse ni théâtre mais pourtant les trois, un théâtre comme on le désire, dégagé de la superficialité d'un discours humain, invitation à la pensée. Un moment de pensée dans la contemplation du son de la pluie sur les feuilles mortes de Baudelaire, Verlaine ou Prévert, ou Gainsbourg, tout cela dans le rien, dans le silence, dans le lumineux rien que quelques projecteurs incroyablement placés, extrêmement bien utilisés. Une pièce de temps ou le seul acteur est, durant un grand instant, la variation du regard. Trois corps décadents d'une langue étrange, perdus dans un monde mort, de feuilles mortes échouées et bafouées par une pluie incessante. J'y ai vu deux nuages, des vagues, de la brume, de l’arc-en-ciel, un trou noir, du vent, de l'impossibilité, de la possibilité, une aiguille inlassablement tournante, la respiration de ma voisine, une sortie de secours, un extincteur cocasse, un théâtre retourné, un léger sommeil, une divagation de mes pensées, du trouble visuel, du je-ne-sais-ce-que-c'est-mais-c'est-beau, des cyclopes, des impossibles. Il faudra remercier Yves-Noël Genod et Philippe Gladieux de m'avoir emmené au plus profond de mes étranges mythologies animales inconscientes. Rien n'est parfait, et heureusement, mais c'est tout de même beau ! Merci Jhon Fou ! Durant quelques jours encore.

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