C œur
Je flotte encore à travers ce spectacle éclair (comme la vie), à mélanger l’écriture de Proust à nos vies actuelles. Magie du théâtre, du théâtre en lui-même — et de ce théâtre des Bouffes du Nord — parce que, franchement, qui l’aurait cru que ce théâtre réussirait comme ça à aimanter une partie de Paris ? Nous avons été aidé par l’apparition filmée de Marcel himself, évidemment. Soudain l’actualité. Et puis je rentre en scène et les spectateurs sont avec et, mot après mot, ils restent avec. Ils rêvent, ils pensent, ils respirent, ils vivent. Ils se prêtent au jeu. Moi aussi, je me prête au jeu. Je fais ce que je peux pour essayer de me prêter au jeu. C’est ça, le jeu : tenter le jeu. C’est cela, sans doute, ce qu’on appelle « ne pas tricher », laisser le jeu se faire, ne pas refuser tous ces temps, toutes ces pensées ensemble, « chacun se sent le centre du théâtre ». Je garde la lampe chez moi maintenant et le canapé est chez Marc, mon voisin. Les chaussures de sport sont pour un ami de Marc… Le spectacle s’envole comme les étincelles d’un feu…
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