Sunday, January 21, 2018

T ravaille...


Travaille comme tu sens que c’est bien pour toi. De toute façon, je te recadre (je suis là pour ça) et tu réagis très bien à mes remarques. Donc invente ta propre méthode de travail, même si ce n’est pas la mienne. Je n’ai aucun souci.
Trouve les contradictions, les ambiguïtés de comportement et de propos du personnage, ce qui te permettra d’en appeler à la multiplicité des imaginaires des spectateurs, accentue l’inexplicable. Hamlet, la pièce, et le personnage, comme tout texte, et tout spectacle, est non fini, par définition. Il est fait de ce que projettent les lecteurs, ici les spectateurs, et, dans ce sens, ce que tu peux faire, toi l’auteur, l'acteur— et c’est Borges qui le dit — n’est qu’« allusion », aider seulement le spectateur a investir l’affaire de son propre imaginaire. Pour chaque spectateur, un spectacle parle d’une autre chose, il s’agit d’un autre spectacle. Surtout un spectacle sur Hamlet,
YN

Je lis Enquête sur Hamlet, de Pierre Bayard...
Une chose peut-être intéressante, c’est qu’Hamlet n’a pas les moyens de voir la pièce Hamlet (s’il l’a voyait il se comprendrait sans doute, au moins autant que Shakespeare le comprend)
« Hamlet a en permanence la tête ailleurs » 

Et aussi Yves Bonnefoy...
La disponibilité dans Hamlet : « The readiness is all » (tandis que dans Le Roi Lear : « Ripeness is all »)

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