O sé
J’adore Thomas Clerc (chonique régulière dans « Libé »). On travaille ensemble chez Yaïr Barelli. Son intelligence, son humour et même son petit corps de monte-en-l’air me font kiffer (je le submerge de harcèlement sexuel, en espérant tout à fait qu’il me dénonce dans vingt ou trente ans). On a travaillé au musée Picasso, c’est-à-dire sous haute censure. Dieu soit loué, c’est fini. Il y avait, en particulier, ces soli que l’on faisait tous les quinze jours selon nos disponibilités dans les salles de l’expo « Tableaux magiques » et quand j’ai rejoint enfin l’équipe, le 5 février dernier, pour le dernier après-midi, on me raconte que, la fois d'avant, Thomas est arrivé vêtu entièrement de blanc et tenant un livre de Gabriel Matzneff. Quel génie ! Jamais je n’aurais osé. (Je m’en suis déjà pris plein la gueule, à Picasso, parce que je portais un slip sans fesses lors de la Nuit Blanche.) Yaïr qui n'avait, dit-il, été coupé de l'actualité qu'une seule semaine pourtant, ignorait qui était Matzneff et n'avait d'abord pas perçu le diabolisme de Thomas.
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