J e ne pense pas qu’elles couchent ensemble, mais par contre je pense qu’il y a de la drague dans l’air

Tu sais tout, ou presque tout, mon très cher Louis ! Non, je ne suis pas encore en Suisse samedi (bouleversement, l’éclairagiste et le sondier ont le virus, plus mon entorse). Est-ce que tu joues encore dimanche et à quelle heure ? Je n’arrive pas à savoir. Je vois inscrit COMPLET. Tant mieux !

Je suis en voiture dimanche pour transporter le décor et pas seul maintenant parce que je ne peux pas conduire et on doit passer à l’Arsenic prendre des trucs… 

Je suis assez secoué en ce moment ; ce qui m’a calmé (un peu), c’est de retomber sur la définition de l’apocalypse, justement, que Bruno Latour redonne : « Etre dans l’apocalypse, c’est être dans la présence d’une transformation des temps ». Et il ajoute : « C’est pas mauvais, c’est même essentiel, et, au fond, c’est le seul message du christianisme ».

Tu crois qu’Anouk et la coiffeuse  couchent ensemble ? Elles sont allées à la mer ensemble en mettant leurs vélos dans le train. Jamais la coiffeuse ne me l’avait proposé, ça… 

Si tu connais des gens que ce que je vais faire à Neuch’ pourrait intéresser… (Cette très joli cité est dure à réveiller…)

Bises de près-loin, 

YN

Et puis aussi, ça : 

APPEL A PARTICIPATION pour le spectacle d’Yves-Noël Genod Rester vivant (d’après Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire) – 1er et 2 février 2022, Le Pommier, Neuchâtel

 

Pour la reprise de spectacle Rester vivant — qui s’est joué à Avignon, Paris, Rennes, Lyon, Lausanne —, le metteur en scène Yves-Noël Genod souhaite comme dans les autres villes « réunir des amants ». Il cherche quelques couples homme-femme pouvant s’étreindre, de tout âge. Le spectacle principalement sonore (des poèmes de Baudelaire sont diffusés) se déroule dans le noir total. A une heure de temps du début du spectacle des apparitions ont lieu proprement miraculeuses. Les personnes qui entrent à ce moment-là dans le noir total sont dévêtues et couvertes d’une pincée de pigment phosphorescent qui suffit à dessiner leur silhouette, permettant aux yeux des spectateurs lavés par le noir de les percevoir comme des fantômes, des rêves, des ombres, des visions, des âmes errantes, des souvenirs, etc. C’est très, très, très beau. 

Une famille entière, père, mère, enfant pourrait aussi participer.

Une ou deux personnes seules peuvent aussi participer, mais l’accent est mis sur la présence de couples, ce qui permet de résonner avec les quelques très beaux poèmes d’amour de Baudelaire plutôt qu’avec ceux — moins rares — de la solitude.

Il n’est pas nécessaire d’être présent pour les deux représentations et la générale, on peut ne faire qu’une soirée si on n’est libre qu’un soir.

 

Le spectacle a lieu les 1 et 2 février 2022 au Pommier, à 20h, et la générale ouverte au public est le lundi 31 janvier, à 20h.