R egardez cette couleur tellement de sable
Toujours aux environs de Noël, je me sens capable de plein de choses. Je regrette de partir, j’aime être seule à Paris à Noël, sentir la frénésie autour de moi, inventer de me trouver dans un autre milieu, inventer une autre famille ; ça m’est arrivé rarement, mais les deux ou trois fois dont je me souviens sont inoubliables. C’est comme le mois d’août à Paris (enfin, début août), c’est le rapport à la ville, aux autres qui est changé, qui s’ouvre. C’est comme jouer au jeu, mentir, se masquer. Des ruses, quoi ! Et puis Noël, la crèche ! Et puis ma sœur, une fois je l’ai rencontrée, je lui ai demandé si elle venait à Noël. Non. Et puis elle est morte en janvier. Ça étonnait beaucoup ma mère qu’on se rencontre par hasard à Paris, mais, nous, ça nous paraissait naturel. On se rencontrait souvent, ma sœur et moi, par hasard, dans Paris, on aimait bien. Mais la ville est fermée, partout fermée, sauf dans certaines brèches. La ville n’existe que de ces brèches, la joie à vivre. J’écris cela pour Pépita, je le lui ai promis tout à l’heure
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